Petits airs et forts courants : un cocktail explosif
Dures-dures : c’est ainsi que l’on pourrait résumer les premières heures de course de cette quatrième et dernière étape de la Solitaire Urgo – Le Figaro marquées par des conditions de vent très faibles, la faute à une dépression mobile à 1014 hPa centrée sur la région des Pays de Loire. Jugez plutôt : à la mi-journée, ce mardi, les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne et leurs 42 concurrents n’ont avalé qu’une petite soixantaine de milles depuis leur départ de Concarneau, hier à 15h07.

Entre pétole et courants, il n’y a rien eu d’autre à faire que de rester rivé à la barre et focalisé sur les réglages tout en faisant attention aux algues pour faire avancer les bateaux. Dans ce contexte, ils sont nombreux à s’être arraché les cheveux, et quelques-uns à avoir opté pour le mouillage pendant une poignée de minutes. Parfaitement bien concentré, Pierre Rhimbault est, pour l’heure, dans le bon tempo. Il occupe la 5e place au pointage et joue des coudes sur l’extérieur avec Adrien Hardy, deuxième au classement général. De son côté, Sébastien Simon évolue à l’opposé du plan d’eau. Actuellement 23e, il a clairement décidé de « couper le fromage » en passant au ras de l’île de Sein. Les prochaines heures diront s’il a raison ou non. Quoi qu’il en soit, dans l’immédiat, pas question de relâcher l’attention car en mer d’Iroise, il va maintenant falloir composer avec le vent de face, toujours dans la pétole. Et si ça va s’arranger un temps, au passage du Four dans la soirée, ça va de nouveau se corser dans la nuit, avec un vent de nord très irrégulier soufflant entre 2 et 6 nœuds. Autant dire que ce n’est pas encore tout de suite que l’on va voir les vitesses de progression des bateaux décoller…