Victor Le Pape et Yann Eliès sont apparus complices à l’arrivée à Concarneau. Le duo à la barre de Région Bretagne-CMB Espoir termine la grande course du Trophée BPGO en 3e position à l’issue d’une course pleine de difficultés et disputée dans des conditions de vent compliquées. “ L’un comme l’autre je crois que nous sommes hyper contents ,” s’enthousiasme Victor. “Cette expérience avec Yann Eliès -tonton Yann- est géniale, hyper intéressante. J’ai beaucoup appris, nous avons beaucoup échangé, on a bien rigolé aussi, râlé : nous sommes râleurs tous les deux en fait ! Mais c’était juste génial, un beau partage d’expérience. Hier soir, nous avons regardé les fichiers météo, et on s’est dit qu’il y avait quelque chose à tenter. Nous nous sommes lancés. Ce n’est pas facile à faire ! Heureusement que Yann était là, je ne pense pas que j’aurais osé cette option sinon. Mentalement, c’est effectivement quelque chose qu’il faut avoir dans sa besace pour la Solitaire !” confie le skipper d’Espoir. Un avis partagé par son compère de course Yann Eliès qui signe un beau retour sur cette étape du championnat de France de course au large. “ Je ne ferais plus de Figaro sans mon acolyte Victor ! C’est vrai que c’est dur, ce sont des bateaux hyper exigeants, j’avais encore un doute sur l’éventualité de refaire une Solitaire du Figaro un jour, la réponse est non ! C’est bien de revenir de temps en temps pour en être sûr !” s’amuse le marin briochin, triple vainqueur de la course reine du circuit Figaro. “Mon objectif était de finir devant Pascal Bidégorry. Victor voulait finir devant son frère Martin. Ça a beaucoup râlé à bord quand l’un passait devant l’autre (rires) ! En tout cas je suis super content aussi, c’était un beau partage d’expérience. Nous avions un objectif de travail qui était de tenter des options, de les assumer. Cela nous apporte en plus un podium, c’est important pour Victor, pour la suite. Je pense que si tu veux gagner la Solitaire, il faut aller la chercher. Ce n’est pas inné, ça vient avec le travail.” 2es de l’édition précédente du Trophée BPGO, Gaston Morvan et Pascal Bidégorry terminent cette fois à la 4e place, juste derrière le duo Le Pape/Eliès. “C’était dur, super dur ! On a fait un super départ, après on s’est pris un peu les pieds dans le tapis à Ouessant et nous avons enchaîné les hauts et les bas. On a pris un casier en arrivant au plateau des Minquiers. Nous avons fait quelques petites erreurs, parfois nous avons eu du mieux aussi. C’est dur de rendre une copie parfaite sur ce genre de parcours, on s’était bien mis dans le match en arrivant à l’île de Ré, nous étions dans le groupe de tête. Après on n’a pas réussi à tenir le rythme, les duos de tête de Queguiner et Edenred ont imposé un rythme très élevé. On a un peu manqué ce match-là mais on s’est bien bagarré avec l’équipage de Région Normandie avec Jules Ducelier et Alexis Loison,” confie Gaston avec une touche de frustration. Même constat pour son co-skipper basque. “Des fois, tu fais des courses de bateaux où il y a un peu de bagarre, avec des longs bords, tout ça. Là, en Figaro, ça n’a pas changé, c’est de la bagarre de A à Z. On a eu quelques difficultés effectivement, la bouée de casier, un gros fagot d’algues à l’île de Ré, mais nous étions dans le match. Nous étions à vue avec les autres bateaux du début à la fin. C’est toujours intéressant le Figaro, c’est pour ça que je reviens de temps en temps. Le bateau est sympa dès qu’il y a un peu de vent.” Pascal Bidégorry relève également de beaux moments autour des îles du Ponant qu’ils ont frôlées parfois de très près. “Plein de jolies photos sur cette course, on a fait des passages plutôt jolis. Je pense notamment au passage entre Houat et Hoëdic. On a même frôlé une plage ! Je pense aussi aux trois bateaux affalant de concert en arrivant au pont de l’île de Ré à 4h du matin après 3 jours de mer, avec de l’engagement à la marque.” |