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Pôle France Course au Large : 30 ans de belles histoires, 30 ans de succès

C’est en 1992 que l’épopée du centre d’entraînement basé à Port-la-Forêt, déclenchée par l’apparition d’un bateau monotype Figaro, démarre. Voilà 30 ans que la structure – aujourd’hui nommée Pôle Finistère Course au Large – a pour mission l’entraînement et le suivi des sportifs de haut niveau. Trente ans qu’elle offre des prestations de fonctionnement uniques en Europe, contribuant ainsi largement à associer la Bretagne à l’excellence dans la course au large.

Bretagne CMB Voile
© DR

Dans les années 90, les skippers Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam, Roland Jourdain, Jean-Luc Nélias, Marc Guillemot ou encore Bertrand de Broc sont convaincus de l’intérêt de se regrouper afin de mutualiser leur préparation sportive . Le principe : s’entraîner collectivement pour optimiser la performance sur des bateaux identiques .

C’est sous l’impulsion de ces grands champions, et avec l’appui de Christian Le Pape, cadre à la Direction Départementale Jeunesse et Sport, et Loïc Ponceau de Nautisme en Finistère, que le Pôle Finistère Course au Large s’est développé pour devenir aujourd’hui la référence incontournable en matière de préparation des sportifs de haut niveau à la course au large . Convaincue de l’intérêt de l’échange et du collectif, Jeanne Grégoire, actuellement Directrice du Pôle France Finistère Course au Large, continue de faire perdurer cette excellence .


Permettre aux jeunes d’accéder au haut niveau
Si les plus grandes stars de la voile ont rapidement validé la méthode, fondée sur l’échange et la conf rontation perma- nente, en 1993, le Pôle et ses partenaires ont, eux, souhaité aller plus loin et également permettre aux plus jeunes d’accéder au plus haut niveau de la filière solitaire . C’est ainsi qu’a été lancé le Challenge Espoir. Ce dernier est alors rapidement devenu le fer de lance de la politique de détection et de forma- tion des nouveaux talents . Dans le même temps ou presque, en 1995, le centre est reconnu par le Ministère des Sports et la Fédération Française de Voile et obtient le statut de Pôle France .

 


Mixer humain et technique
Aujourd’hui, les palmarès cumulés de ces différentes généra- tions de marins sont impressionnants . « Ce qui est intéressant, c’est que la stratégie de s’entraîner collectivements en monotypie marche aussi sur des projets de plus grande ampleur et ce, malgré une franche évolution des bateaux qui sont de plus en plus techniques. Aujourd’hui, on est à mi-chemin entre la navi- gation archimédienne et la navigation volante et on sait qu’en termes techniques cela va continuer de solliciter les coureurs. Les IMOCA, par exemple, ont multiplié leur vitesse par deux ou par trois, mais la logique d’entraînement reste la même : travailler collectivement », note Jeanne Grégoire, qui a vu les sociétaires du Pôle France passer de simple régatier à chef de projet depuis le début des années 2000 .


Accompagner, développer, évoluer
Il faut accompagner ces transmutations mais aussi les projets ambitieux qui participent au développement économique du territoire. Cela est rendu possible grâce à l’évolution du port, mais aussi au large panel de compétences techniques et technologiques qu’il rassemble. On espère bien évidemment voir cette belle dynamique se perpétuer, et voir de nouvelles générations de marins profiter de cet environnement favorable où l’humain s’ajoute à la dimension technique et sportive.

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