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Vers une étape palpitante jusqu’au bout

Ces dernières 24 heures, en mer d’Irlande, ont été complètement folles. Des retournements de situation à répétitions liés aux forts courants, à l’instabilité du vent et aux effets de côtes, ont, en effet, régulièrement provoqué de grands chamboulements au sein de la flotte de cette 52e Solitaire du Figaro après avoir, dans un premier temps, regroupé l’ensemble des concurrents du côté de Longships, à l’extrémité sud-ouest des Cornouailles.

© Alexis COURCOUX

Si la situation a été passionnante à suivre pour les observateurs, elle a naturellement mis à rude épreuve les nerfs des marins. Tom Laperche, Élodie Bonafous et Gaston Morvan ne sont évidemment pas passés entre les gouttes et ont, eux aussi, régulièrement fait le yo-yo au classement. Ce mercredi matin, ils évoluent à l’ouest du DTS de Land’s End, respectivement pointés en 6e, 10e et 11e positions à moins de 3,5 milles du leader, Pierre Quiroga. Tous poursuivent leur route, propulsés par un flux de sud sud-est très irrégulier, sur une mer courte et hachée qui ne facilite pas leur progression et leur impose de multiplier les virements de bord sur la route de Bishop Rock, situé à l'extrémité occidentale des îles Sorlingues, qu’ils devraient déborder en milieu d’après-midi. Quid des derniers 100 milles pour rejoindre Roscoff ? Ils s’annoncent délicats eux aussi, avec des choix de trajectoires à affiner pour exploiter au mieux la rotation du vent attendue au sud-ouest en Manche. Avec toute la fatigue accumulée, ceux qui auront réussi à garder un minimum de lucidité auront certainement un avantage. Le verdit de ce troisième acte est attendu ce jeudi, entre 12 et 14 heures.

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