Podium pour le duo Tom Laperche – Loïs Berrehar !
Les marins le disent et le répètent : sur un exercice tel qu’une transatlantique, tout peut arriver, même le plus inattendu... Cela s’est vérifié une nouvelle fois lors de la 15e Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy. Une édition lors de laquelle, alors que la victoire semblait promise aux partisans de la route sud, les tenants de la route nord ont vu leur option s’ouvrir à trois jours de l’arrivée. Un coup dur pour le duo Tom Laperche – Loïs Berrehar qui avait pourtant largement dominé l’épreuve, bataillant pour la première place avec le tandem Pierre Leboucher – Thomas Rouxel jusqu’au 16e jour de course. Au final, sans jamais se démobiliser, il est néanmoins parvenu à se hisser sur la troisième marche du podium. Une performance remarquable et remarquée, tout comme celle du tandem Élodie Bonafous - Corentin Horeau qui, pour sa part, s’est adjugé la 7eplace après avoir fait preuve, lui aussi, d’une détermination sans faille.
Arrivé à Gustavia à 2h11 la nuit dernière, Tom Laperche et Loïs Berrehar ont ainsi bouclé les 3 890 milles théoriques du parcours de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy en 3e position, deux petites heures après les grands vainqueurs, Nils Palmieri et Julien Villion, et seulement 21 minutes après les deuxièmes, Tanguy Le Turquais et Corentin Douguet. « On est content de la manière dont on a géré notre course et fier de notre trace. Au final, il n’y a quasiment rien à jeter dans ce qu’on a fait pendant ces 18 jours de mer. On a toujours été aux avant-postes. On a pris un super départ, on était dans les premiers au cap Finisterre et en tête aux Canaries. Si on devait refaire le choix aujourd’hui d’une route nord ou d’une route sud, on referait exactement le même, sans aucune hésitation », a commenté le skipper Bretagne – CMB Performance à son arrivée au ponton. De fait, lui et sonacolyte pas très fan de ce terme : préférer co-équipier ? n’ont pas commis beaucoup d’erreurs lors cette transat. Une transat qu’ils ont longtemps dominée avec le binôme de GUYOT environnement – Ruban Rose. « Thomas Rouxel a parfaitement bien résumé notre situation. Il a dit cette phrase que j’adore : « Pire qu’au Casino : on n’a pas misé un centime, mais on a quand même perdu tout notre argent ». C’est exactement ça ! Avec Loïs, on s’est bien arraché pour finir 3e. On s’est battu jusqu’à la fin. On a passé énormément de temps à la barre et on s’est vraiment impliqué fort », a ajouté le Trinitain qui signe ainsi une belle performance et confirme, une fois encore, qu’il est extrêmement solide, quels que soient le type d’exercice et les conditions.
Haute intensité
Même chose pour Élodie Bonafous qui effectuait pourtant sa toute première traversée de l’Atlantique. « Je suis hyper contente. Contente d’arriver de l’autre côté bien sûr, mais aussi contente de la bataille que l’on s’est livrée sur l’eau et de notre finish ! », a déclaré la skipper Bretagne – CMB Océane qui s’est finalement octroyée, avec son binôme Corentin Horeau, la 7e place au classement général, avec un écart de seulement 40 minutes avec ses partenaires de team. « La fin de la course a été incroyable. La dernière nuit, notamment, a littéralement été apocalyptique, avec plus de 35 nœuds de vent ! Malgré ça, avec Corentin, on a tout donné et on est bien revenu. C’est génial pour nous de finir sur cette note car pendant ces 18 jours de mer, on a parfois eu des phases un peu compliquées, en particulier quand l’option nord s’est finalement ouverte », a relaté la Finistérienne, par ailleurs surprise de l’extrême intensité de la course. « J’avoue que je m’attendais à ce que ce soit un peu long or il n’y a quasiment jamais eu de temps morts car tous les jours, on avait au moins un concurrent en visu ou à l’AIS. Cela a imposé un rythme énorme. Ça a rendu la course intéressante, mais aussi fatigante », a ajouté Élodie, fière de son parcours, mais également ravie de l’aventure partagée avec Corentin. « On s’est hyper bien entendu et on s’est bien complété. Cette expérience à ses côtés comptera à coup sûr pour la suite de ma saison et de ma carrière ».