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Des histoires de spis…

Après un passage des Canaries plutôt rock and roll, avec notamment d’impressionnantes accélérations et oscillations du vent, l’ambiance est aujourd’hui plus détendue à bord des Figaro Bénéteau 3 de la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy. Les deux équipages du team Bretagne – CMB et leurs concurrents sont désormais propulsés par un alizé de nord-est soufflant entre 15 et 18 nœuds.

Bretagne CMB Voile
© DR

Un flux qui les oblige toutefois à avoir un cap très ouest pour conserver un angle suffisant pour avancer à bonne allure. Certains, à l’image de Pierre Leboucher et Thomas Rouxel, ont cependant choisi une route plus sud que le gros du peloton. Idem pour la paire Tom Laperche – Loïs Berrehar qui préfère, elle aussi, incurver sa route en espérant en tirer profit dans les jours qui viennent avec davantage de pression. En attendant, les uns et les autres se concentrent pour faire avancer leur machine au plus vite, mais en profitent également pour souffler un peu, faire sécher leurs affaires après une première semaine de course en mode sous-marin, puis réparer quelques petits « bobos ». Sur Bretagne – CMB Performance, une opération couture doit débuter sur un spi tandis qu’à bord de Bretagne – CMB Océane, un check complet du bateau n’est pas de trop après le chalutage subit à l’ouest de La Palma, hier.

Tom Laperche : « Pour le passage des Canaries, on a décidé de passer proche de l’île de la Palma parce qu’il y avait une accélération de vent intéressante à aller chercher et beaucoup de vent. Au petit matin, on s’est retrouvé dans beaucoup de vent et c’était très compliqué. On a fait un bon coup par rapport aux concurrents parce qu’on a repris la tête de la flotte à ce moment-là mais on l’a un peu vécu dans la souffrance. C’était chaud, plus que chaud ! Là maintenant, on fait route en tribord amure et on en profite pour ranger. C’était un peu la piscine dans le bateau ! On a déchiré un spi donc il est étalé dans le bateau pour qu’il sèche et on va le réparer dans les prochaines heures. »  

Élodie Bonafous : « Le passage des Canaries, c’était beau, grandiose et splendide. Mais on ne l’a pas très bien vécu parce qu’on était un peu trop ambitieux sur les choix qu’on a fait. On n’a pas affalé notre spi assez tôt dans l’accélération qu’il y avait le long de l’île et on s’est fait prendre au piège. Quand on a voulu l’affaler, il a fini à l’eau, on ne pouvait pas le récupérer, c’était un peu le désastre. On a dû aller sous le vent de l’île, à l’abri de la mer et du vent, pour affaler la grand-voile, monter au mât, repasser la drisse dans le mât et repartir. Ça nous a fait perdre pas mal de temps et d’énergie. Nous sommes un peu dégoutés mais il en faut plus pour nous anéantir ! »  

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