En rangs serrés
Partis comme prévu sur les coups de 13 heures, hier, Tom Laperche, Loïs Berrehar et les 14 autres marins de la Douarnenez – Gijón ont d’abord effectué un petit parcours spectacle devant le port de Tréboul avant de mettre le cap vers la sortie de la baie puis de contourner la Chaussée de Sein, propulsés par un flux de secteur sud-ouest.
Et si pour les uns et les autres, le jeu a d’abord été à jouer au mieux avec les veines de courants en cette période de forts coefficients de marée (plus de 100), il a ensuite consisté à éviter les sorties de pistes. Et pour cause, au passage de front, le vent s’est considérablement renforcé pour atteindre jusqu’à 30 nœuds dans les rafales, ce qui a naturellement rendu délicate la conduite des bateaux dans la nuit noire, avant la bascule attendue au secteur ouest. Une bascule qui a alors provoqué un empannage simultané (ou presque) chez l’ensemble des concurrents entre 2 et 3 heures du matin. Désormais, le peloton fait route sous gennaker en rangs serrés (les bateaux se tiennent tous en seulement dix milles, ce lundi après-midi), dans un vent qui a molli graduellement pour se stabiliser entre 7 et 10 nœuds, en direction du waypoint situé à 80 milles dans le nord du cap Ortegal, la prochaine marque de parcours.
L’heure est donc à la vitesse et à ce petit jeu, l’on sait les deux skippers de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, qui pointent actuellement en 7e et 10e position, sont plutôt à l’aise.