Coup double pour Sébastien Simon !
Ce mercredi, à 4h05, Sébastien Simon a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée du deuxième acte de la 49e Solitaire Urgo – Le Figaro (515 milles entre la baie de Saint-Brieuc et Ria de Muros – Noia). Le skipper Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, qui signe ainsi sa deuxième victoire d’étape dans l’épreuve après celle décrochée en 2015 entre La Corogne et Concarneau, se hisse du même coup à la première place au classement général provisoire avec un bonus de 26 minutes sur son dauphin.

Quatrième mais un peu déçu à l’issue de la première manche entre Le Havre et Saint-Quay-Portrieux, Sébastien Simon comptait sur cette deuxième étape, dans la pétole d’abord puis au portant dans du vent soutenu ensuite, pour réaffirmer son statut de favori de la course. Il n’a pas failli. Ce mercredi, après 2 jours 14 heures 5 minutes et 55 secondes de mer, le skipper Bretagne – CMB Performance s’est, en effet, imposé à l’issue du parcours de 515 milles entre la Baie de Saint-Brieuc et la Ria de Muros – Noia après avoir notamment fait la différence dans le golfe du Gascogne grâce à une remarquable glisse et un bon timing d’empannage. « C’est la preuve que ce n’était pas un coup de bol en 2015 ! », s’est amusé Sébastien à son arrivée. « Je suis bien content. A la fin, je n’y croyais plus trop car avant la nuit, alors que j’étais en tête, j’ai pris des algues. Ça m’a un peu déphasé et j’ai eu du mal à me remettre dedans mais dans la Ria, ça s’est regroupé et, heureusement, j’ai réussi à me barrer. Ça s’est joué à rien et c’est vrai que j’ai eu un peu de réussite. Preuve que la chance tourne parfois », a déclaré le navigateur, pas mécontent d’avoir conjuré le sort de la première étape. « J’avais une revanche à prendre sur cette manche parce qu’à l’issue de la première, j’étais vraiment déçu de ne pas avoir été bien récompensé par rapport au travail fourni. Il y a maintenant quelques écarts au général et je suis bien content », a indiqué Sébastien qui se catapulte en tête du classement provisoire et capitalise une avance de 26 minutes sur son poursuivant le plus proche. « C’est une bonne opération, c’est sûr. Et puis une victoire d’étape, ça fait toujours très plaisir. La première, en 2015, je l’avais un peu vécue dans la douleur. Celle-ci, je la décroche en ayant vraiment navigué à ma façon. Je l’ai davantage maîtrisée et je termine avec encore pas mal de ressources ce qui est bien pour la suite », a conclu Sébastien Simon.
Loïs Berrehar aux portes du Top 10
Si ce dernier peut se satisfaire à plusieurs titres de la manche qui vient de s’achever, de son côté, Loïs Berrehar peut également dresser un bilan positif de sa course. Le skipper Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne a, en effet, terminé en 11e position, une performance d’autant plus notable après les soucis de pilote automatique auxquels il a été confronté lors des premières 24 heures. « Je ne suis pas passé loin du Top 10 et c’est vrai qu’avec les problèmes que j’ai eus, je ne suis pas mécontent car je reviens vraiment de loin. Le premier matin, j’étais quand même en 25 ou 26e position ! Je suis super bien revenu ensuite dans la brise. J’adore vraiment ça ! », a expliqué le jeune Morbihannais, regrettant toutefois d’avoir laissé Corentin Douguet le doubler dans les dernières longueurs. « Le plus frustrant reste quand même de me faire battre par Thomas Cardrin. Heureusement, il termine moins de cinq minutes devant moi (4 minutes et 48 exactement, ndlr), mais j’ai bien du mal à m’en débarrasser. Le point positif, c’est qu’on largue un peu les autres bizuths, en termes de temps. La suite va donc être marrante », assure Loïs qui pointe maintenant à la 13e place au général, à seulement huit minutes du premier rookie. « Ça donne de la confiance pour la suite. On a fait les deux gros blocs de cette 49e édition. On va voir ce que ça donne mais je n’oublie toutefois pas que si les deux étapes suivantes sont aussi complètes que celles que l’on a déjà faites, tout peut encore se passer. »