Actualités
Espoir

Quelques frayeurs mais toujours bien dans le coup !

 « A l’arrivée, je n’en pouvais plus », a expliqué Sébastien Simon, ce matin, après une grosse nuit de sommeil bien méritée suite à la première course au large de la Generali Solo, un morceau de 350 milles qui les a mené, les et ses concurrents, de Sète jusqu’à Nice, via l’île de la Giraglia.

Sébastien SIMON sur Bretagne Credit Mutuel
© Alexis COURCOUX

« L’étape n’a pas été facile. Dès le début, c’est parti un peu dans tous les sens. Il y avait plein de vents différents, du coup, personne n’avait la même chose. Cela étant dit, ça c’est plutôt bien passé pour moi. Je m’en suis bien sorti tout le temps, jouant dans le groupe de tête. Après, rapidement, le vent s’est calé au nord-est puis il est monté, monté, monté. Nous avons eu jusqu’à 40 nœuds de Mistral au large de Marseille, ce qui n’est pas rien, surtout au portant. Malgré tout, j’allais vraiment vite et je me suis même retrouvé en tête. J’ai fait des pointes à 22 nœuds ! C’était vraiment impressionnant et j’avoue que j’ai un peu serré les fesses ! J’ai d’ailleurs fait un départ au tas et dans la bataille, la mâchoire de mon tangon a cédé », a expliqué le skipper Bretagne – Crédit Mutuel Espoir qui a donc été contraint d’affaler son petit spi et d’envoyer son génois le temps de trouver un système D pour réparer son espar. « J’ai assez vite trouvé une parade et j’ai pu repartir au moment où Xavier Macaire est revenu à mon niveau, mais j’ai connu un vrai moment de flottement car mon ordinateur s’est arrêté de fonctionner tout comme mon GPS. Résultat, je me suis retrouvé sans aucune position, ni rien, jusqu’à ce que ça veuille bien redémarrer le lendemain matin », a détaillé Sébastien qui peut donc se satisfaire d’autant plus de son bon comportement dans la brise de la première nuit. « Après ça, dans la descente en direction de la Giraglia, j’ai un peu perdu mais rien de bien méchant. Tout le monde s’est d’ailleurs un peu recollé. Au moment d’enrouler le rocher, j’avais décidé de la jouer « safe », puis quand j’ai vu tous les autres envoyer le spi, j’ai voulu faire pareil sauf que j’ai oublié que mon tangon était cassé. De ce fait, ça a fait un énorme nœud entre le spi et le génois et j’ai bataillé pour tout défaire. Je m’en suis vraiment voulu car je me suis tiré une balle dans le pied tout seul. Ensuite, je me suis battu comme un diable pour maintenir ma place, et finir 7e à Nice », a commenté le navigateur qui conserve ainsi la 5e place au classement général provisoire. « Les écarts de points se sont resserrés. Je reste donc bien dans le match pour l’instant, et je suis aussi content d’avoir réussi à garder la tête froide pendant la manche malgré tous mes problèmes », a concédé Sébastien Simon qui va savourer un peu de répit, aujourd’hui et demain, avant de reprendre du service vendredi, à l’occasion du Grand Prix Nice Métropole Côte d’Azur. « Ce va faire du bien, surtout à mes mains car elles me font un peu souffrir, puis je vais aller au bateau car il y a pas mal de bricole à faire », a-t-il conclu.  

 

 

Retour à la liste des actus