Des écarts importants, mais des places honorables
« Sur cette troisième étape, au fur et à mesure, les riches sont devenus plus riches. C'était cumulatif. On a bien vu au Cap Lizard que tout s'est joué à 200-300 mètres près. Tout s'est bien enchaîné pour les deux premiers. Pour les autres, ça a été un nettement moins vrai », a commenté Gilles Chiorri, le Directeur de course de cette 46 e Solitaire. De fait, Yann Eliès et Charlie Dalin, les deux leaders, ont d’abord été les premiers à retoucher du vent après le passage de la dorsale, au milieu de la Manche. Ensuite, le long des côtes anglaises, ils ont bénéficié du courant portant tandis que leurs adversaires ont buté dedans. Pour eux, tout s’est déroulé à la perfection ou presque. « Derrière, il a fallu se battre comme des chiffonniers pour limiter au maximum les écarts », a déclaré Corentin Horeau qui a bien rebondi depuis son démâtage, entre Sanxenxo et La Corogne, et qui l’a montré de la plus belle des manières en emmenant la flotte lors des premières 24 heures de mer. « C’était cool de partir en tête de Concarneau. Globalement, j’ai bien été dans le match sur cette troisième étape. Je n’ai finalement raté qu’un seul coup, au niveau d’Ouessant. A cet endroit, je n’ai pas compris pourquoi certains gars viraient puis ça a pris de la gauche, et pour moi, ça a été compliqué de recroiser », a commenté le Trinitain qui a ensuite crapahuté pour revenir au score. « J’ai gagné deux ou trois places sur chacune des portions importantes du parcours, que ce soit à l’île de Batz, à Roscoff ou à Wolf Rock. Je suis content de ma nav’, content de mon comportement sur l’eau. Cela me met du baume au cœur. Je n’ai pas la réussite de l’année dernière, mais je vais essayer de faire une super quatrième manche. Ce sera ma dernière sous les couleurs de Bretagne – Crédit Mutuel. Je veux tout donner et gagner. Ce n’est pas dans mon habitude de dire ça, mais je sais ce dont je suis capable. Je veux simplement réussir à faire ce que je sais faire », a conclu Corentin.