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Dernier round d’observation avant la Solitaire du Figaro

Après un début de saison qui a fait la part belle à la navigation en double, avec la Sardinha Cup, la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy puis le Tour de Bretagne à la Voile, les Figaristes s’apprêtent à renouer avec le solitaire. Ce jeudi 22 juillet, à 15h08, ils prendront en effet le départ de la 45e édition de la Solo Guy Cotten Concarneau avec, au programme, une boucle de 380 milles au départ et à l’arrivée de la Ville Bleue, via Les Pierres Vertes au sud de Ouessant, puis le plateau de Rochebonne, au large de La Rochelle. Un tracé qui sonne comme une parfaite répétition avant la Solitaire du Figaro qui se profile à l’horizon, d’autant que la météo s’annonce à la fois complexe et variée. Pour les trois skippers de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB, Élodie Bonafous, Gaston Morvan et Tom Laperche, il s’agit de profiter de l’occasion pour retrouver ses marques en solo, valider les derniers choix de voiles, mais aussi performer afin d’engranger un maximum de confiance pour la suite.

Bretagne CMB Voile
© Pierre Bouras
Cette 45e édition de la Solo Guy Cotten Concarneau revêt doublement de l’importance, non seulement parce qu’elle fait partie des cinq épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2021, mais aussi parce qu’elle est la dernière confrontation en solo avant la fameuse Solitaire du Figaro. « C’est une sorte de warm-up et c’est important de montrer qu’on est présent et qu’on va vite afin de marquer les esprits », explique Gaston Morvan qui évite toutefois de se mettre trop de pression sur les épaules. « Ce n’est pas parce qu’on ne va pas performer que cette Solo Guy Cotten Concarneau que l’on va rater sa Solitaire du Figaro et inversement. Pour ma part, un bon résultat serait évidemment du bonus, mais je ne me trompe pas d’objectif, même si j’ai envie de régater dans le bon paquet, de faire les bons choix et d’être rapide à toutes les allures », détaille le skipper Bretagne – CMB Espoir. « Ce qui nous attend n’est pas si simple avec tantôt de la molle, tantôt du vent fort, mais aussi pas mal de phases de transition et probablement différents passages à niveau. Il va falloir garder les yeux bien ouverts. Dans tous les cas, on s’attend à du gros match avec 33 bateaux ! », ajoute Gaston.
 
Continuer d’élever son niveau de jeu
 
Sentiment partagé par Tom Laperche qui, pour mémoire, a remporté la seule épreuve en solitaire courue cette saison avant celle-ci : la Solo Maître CoQ en mars dernier. « Je suis content de renouer avec le solo. Je m’attends à une très belle course même si je pense qu’elle ne va pas être facile du tout. Une petite dépression orageuse, située au sud de la pointe Bretagne, va nous apporter des nuages et des grains. On ne sait pas exactement comment ça va se passer », détaille le skipper Bretagne – CMB Performance s’était fait piéger dans les orages sur les derniers milles de la dernière édition, avant de le payer durement au classement (17e). « J’espère finir dans le Top 5 ou sur le podium. Pour cela, il faudra savoir faire preuve d’opportunisme, en particulier lors de la journée de vendredi. La deuxième moitié du parcours devrait être plus simple, avec essentiellement des bords de vitesse », note Tom qui compte ainsi valider ses derniers choix concernant ses voiles.
 
Affiner ses objectifs
 
Si pour lui, une bonne dose de confiance a d’ores et déjà été acquise lors des premières épreuves de la saison, pour Élodie Bonafous, cette Solo Guy Cotten Concarneau sera une ultime étape essentielle avant la Solitaire du Figaro pour se rassurer et observer les progrès réalisés en solo ces derniers mois. «Après avoir autant navigué en double, ça va forcément faire un peu bizarre de se retrouver toute seule. Il va falloir retrouver le rythme, notamment en termes de sommeil, mais aussi ses marques sur le bateau », relate la skipper Bretagne – CMB Océane qui a montré de belles choses sur ses dernières courses, notamment en tandem avec Corentin Horeau, et qui espère confirmer en solo. « Terminer dans la première moitié du classement, ce serait pas mal. J’attends beaucoup de cette course car elle va vraiment me permettre de me situer par rapport à la concurrence et, par ricochet, d’affiner mes objectifs pour la Solitaire du Figaro », termine Élodie Bonafous. Verdict samedi matin.
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