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Elodie BONAFOUS: "Tous les matins je me réveille heureuse et je me couche le soir avec le sourire!"

Elodie Bonafous a gagné le Challenge Océane, unique en son genre dans le domaine de la course au large car 100% féminin. Elle devient la première skipper féminine du Team et découvre aujourd'hui la vie de skipper. Entretien.

Elodie Bonafous skipper du Figaro3 Bretagne CMB Oceane, à l’entrainement en baie de Port la Foret le 18 Février 2020, photo © Je
Elodie Bonafous skipper du Figaro3 Bretagne CMB Oceane, à l’entrainement en baie de Port la Foret le 18 Février 2020, photo © Jean-Marie LIOT © Jean-Marie LIOT

Élodie, peux-tu nous raconter les débuts de ta nouvelle vie de skipper en course au large ?

J’ai débuté le jeudi 9 janvier 2020 et ça a commencé par une réunion avec les équipes du Pôle Finistère, à laquelle étaient conviés les skippers Figaro. Il y avait notamment Yann Elies et Vincent Riou, je suis arrivée dans la salle et j’étais un peu impressionnée devant ces pointures… Mais il y a aussi beaucoup de jeunes cette année au Pôle Finistère, Erwan Le Draoulec, Pierre Quiroga, Robin Follin, Tom et Loïs… 

Par la suite le programme s’est mis en place, à commencer par les séances de préparations physiques trois fois par semaine, assez dures mais dans la bonne ambiance. Honnêtement j’appréhendais ces séances mais le groupe est vraiment sympa avec tous les coureurs du Pôle aux côtés de Ronan, le préparateur physique. Bon, je suis la seule fille, mais je m’en sors bien ! (rires)

Le début de cette aventure c’est beaucoup de mise en place, d’organisation. J’ai également été rencontrer les directeurs du CMB et de la Région Bretagne à Brest. C’était un vrai bon moment d’échange : c’est vraiment chouette de rencontrer tous les acteurs de la filière et de me sentir intégrée. 

Ensuite j’ai reçu Océane, mon bateau (qui était auparavant en chantier, ndlr). Là j’ai pris le temps de rentrer dedans et de regarder tout ce qui le compose, surtout au niveau mécanique et électronique. Je n’ai jamais fait de gros bateau, auparavant je naviguais en J80 où nous étions 6 filles pour 5 bouts donc c’était plus simple (rires) ! Ce ne sont plus les mêmes exigences… Du coup j’ai suivi tous les fils électriques un par un pour comprendre leurs rôles ! (rires)

Heureusement j’ai pu compter sur Goulven, Loïs et Tom pour m’aider. Le Pôle m’a également présentée à des intervenants qui ont pu répondre à toutes mes questions et me former personnellement aux subtilités de l’électronique. Maintenant je me sens vraiment à l’aise.

 

Et au niveau du groupe de Figaristes, comment se passe l’intégration ?

C’est un groupe de garçons et pour l’instant je suis la seule fille, mais ça se passe bien ! Parfois dans les discussions je ne saisis pas tout, notamment au niveau technique… Mais je me rends compte qu’il faut surtout que je priorise, car je découvre. Il ne faut pas aller trop vite et me sentir intimidée par toutes leurs discussions. Je sais que je débute et je reste focus sur mon apprentissage.

 

Comment s’est passé le début des stages ?

J’ai navigué avec Paul Meilhat pendant 2 jours, on ne se connaissait pas du tout, mais c’était hyper sympa, il a une expérience de gros bateau et donc un avis différent et très intéressant.
J’ai aussi navigué avec Milena, que j’ai connue sur la sélection Océane. C’était vraiment sympa de se retrouver et d’être en mer ensemble.
Pour le dernier stage qui se déroule cette semaine, je navigue avec Ronan Treussart. J’adore, il est vraiment très sympa, hyper pédagogue, j’apprends énormément à ses côtés. Il m’oriente sur de bonnes bases de travail pour que je progresse au mieux, on échange beaucoup et ça m’aide énormément. Il est dans un objectif de progression avec moi, il me donne les clés pour avancer, c’est top.

 

C’est quoi la semaine « typique » dans la peau d’une coureuse au large ?

Pour les coureurs à Port-La-Forêt, il y a une trame générale d’interventions organisées par le Pôle (je les fait toutes) puis le reste du temps je m’organise entre les navigations, les entraînements et la préparation de mon bateau. Le tout forme un concentré d’informations et j’essaie de tout prendre. Je ne m’ennuie pas, et j’adore ce rythme ! Tous les matins je me réveille heureuse et je me couche le soir avec le sourire.

 

Quels sont tes objectifs cette année ?

Je n’ai pas d’objectifs de résultats sur le court terme, aujourd'hui, ce sont des objectifs personnels. Par exemple je n’ai pas encore passé de nuit en mer seule, donc j’ai envie d’apprendre à me gérer et à être à l’aise à bord.
Mon but  en ce début d'année c’est de me sentir progresser et de pousser la barre toujours plus loin pour arriver rapidement à un objectif de performance.

 

À suivre, alors !

 

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