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Deuxième acte !

Initialement prévu dimanche à 16 heures, le départ de la seconde étape de la Douarnenez – Gijón sera donné aujourd’hui, à 13 heures, afin d’échapper à la molle attendue le long des côtes Asturiennes et Cantabriques cette fin de week-end. Pas de changement toutefois concernant le programme : Tom Laperche, Loïs Berrehar et leurs 14 concurrents rejoindront le Finistère après avoir enroulé le célèbre phare du Fastnet, avec un total de 780 milles à parcourir. Trouver le bon rythme, garder de la lucidité jusqu’au bout et déjouer les nombreux pièges météo qui jalonneront le tracé : telles seront les clés de la réussite sur ce deuxième acte à l’issue duquel tout pourrait bien être chamboulé. Et pour cause, les écarts au classement sont relativement faibles, en particulier entre les 3e et 9e places. Tout reste donc à faire pour les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB, qui pointent, pour l’heure, en 2e et 7e positions, et qui comptent bien tout donner pour finir de la meilleure façon qui soit la dernière épreuve en solitaire de la saison.

Bretagne CMB Voile
© DR

« Pendant cette deuxième étape, il va y avoir des choses à faire. Au classement, rien n’est encore figé. En termes de distance, on a seulement fait le premier tiers de cette Douarnenez – Gijón », explique Tom Laperche, pas franchement du genre à se reposer sur ses acquis, même si sa deuxième place sur la manche aller est forcément un joli bonus. « Je préfère me dire que les compteurs sont à zéro, et ainsi partir dans le même état d’esprit qu’au départ du premier round. Ça va être une longue étape. Le schéma paraît assez clair pour monter jusqu’en Irlande. On va, en effet, faire un long bord en bâbord amure, tout en gérant un petit front, des petites rotations et un renforcement progressif du vent jusqu’à 25 nœuds. Après le Fastnet, tout dépendra des timings, mais on peut s’attendre à ce que ce soit assez rapide, au portant », souligne le jeune Morbihannais dont les routages laissent envisager de boucler la distance en cinq jours presque tout pile. « Il faudra réussir à gérer l’effort dans la durée. Mine de rien, on est tous bien fatigué de la saison et on a encore quelques bons coups de mou suite à la Solitaire. L’avantage, c’est que c’est pour tout le monde pareil », avance Tom qui sait qu’il faudra réussir à être dans le match d’entrée de jeu. « Ça risque de tirer par devant après le départ et jusqu’au Fastnet. Clairement, il faudra bien négocier les premiers milles au large de l’Espagne pour réussir à être dans le bon groupe d’emblée, même si je ne m’attends pas forcément à ce qu’il y ait des gros écarts. Le scénario de cette deuxième manche ne devrait pas être trop décousu et dans ma situation (2e au général à 56 minutes du leader et avec une avance de 1h06 sur le 3e, ndlr), c’est plutôt rassurant », a terminé le skipper Bretagne - CMB Espoir.


Le jeu reste ouvert
Si lui espère conserver sa place sur le podium, Loïs Berrehar compte, pour sa part, bien grappiller un maximum de places lors de ce match retour. « Entre la 3e et la 9e place, les écarts sont faibles. On se tient tous en une grosse demi-heure ce qui n’est pas grand-chose à l’échelle de 780 milles. Je sais que le Top 3 est jouable. Cela étant dit, je ne compte pas prendre trop de risques. Le terrain de jeu entre Gijón et le Fastnet est grand et il va y avoir moyen de prendre des options radicales, mais ce n’est pas mon plan. Je vais avant tout assurer en vitesse car si je veux évidemment tenter d’aller chercher le podium, je ne veux pas m’enterrer. Reste que comme on dit, si l’occasion fait le larron … », annonce le skipper Bretagne – CMB Performance, conscient, comme son partenaire de team, que l’un des principaux enjeux sera de réussir à conserver un minimum de lucidité jusqu’à la fin. « Ça va être long, c’est sûr. Et plus c’est long, plus les incertitudes météo sont nombreuses concernant la fin de parcours, même si, sur cette course, on a le droit à l’Iridium et donc au téléchargement de quelques données. Je pense que la première partie jusqu’au Fastnet est assez calée mais en fonction de la manière dont ça évolue, je pense qu’il va pouvoir se passer des trucs ensuite », a conclu Loïs Berrehar qui est attendu jeudi après-midi sur la ligne d’arrivée.

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