Vers une première étape tactique
Ce dimanche, à 13 heures, Tom Laperche, Loïs Berrehar et les 14 autres marins de la Douarnenez – Gijón s’envoleront en direction de l’Espagne. Les skippers de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne et leurs concurrents prendront, en effet, le départ de la première des deux étapes de l’épreuve qui les mènera du Finistère jusqu’aux Asturies, via la Plate dans le raz de Sein, et deux waypoints situés à 80 milles dans le nord du cap Ortegal puis à 30 milles dans le nord-ouest de Gijón. Si le passage du célèbre rocher du Fastnet n’est finalement plus au programme pour éviter le télescopage avec la flotte de la Rolex Fastnet Race, les 350 milles (contre 700 initialement) du parcours s’annoncent toutefois relativement complexes. De quoi assurer de la belle bagarre !
« Ce qui nous attend est bien complet. On ne va, certes, pas aux Açores ni au Fastnet, mais cette première manche de la Douarnenez – Gijón promet du jeu. On va partir dans l’ouest pour aller chercher un petit front lors de la première nuit. A la clé, du vent assez fort et de la pluie. Ça va être un peu musclé pour commencer mais très vite, lorsque l’on va descendre vers le sud, ça va mollir puis devenir assez instable. Dans quelle mesure ? Tout dépendra en fait de l’évolution d’un petit minimum dépressionnaire qui pourrait mettre un peu le bazar dans le golfe de Gascogne », a expliqué Tom Laperche, bien décidé à jouer aux avant-postes lors de cette quatrième et avant-dernière course comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2019. « J’espère faire un bon truc. Clairement, je ne compte pas prendre de risques énormes et tenter un coup tout seul dans mon coin mais jouer dans le bon paquet. J’espère faire les bons choix de voiles et les bonnes trajectoires, notamment la nuit prochaine car il y aura moyen de faire du gain dans cette phase de la course. Après, évidemment, il se passera d’autres choses, mais ce qui sera pris ne sera plus à prendre », a indiqué le skipper Bretagne – CMB Espoir qui vise une place dans le Top 5 et la victoire chez les Bizuth, conscient toutefois que la tâche ne sera pas facile avec des concurrents tels que Benjamin Schwartz ou Erwan Le Draoulec.
Se faire plaisir et jouer en haut de tableau
De son côté, Loïs a la niaque lui aussi. Bien décidé à rebondir haut et fort après sa Solitaire Urgo Le Figaro en demi-teinte, le Morbihannais part le couteau entre les dents. « Sur cette course, il y a à la fois moins de pression, moins d’enjeux et moins de têtes d’affiche que sur la Solitaire. C’est, disons, plus confidentiel. Ça ne veut pas dire que cela va demander moins d’engagement, mais c’est un contexte qui me va bien pour arriver à reprendre du plaisir sur l’eau », a commenté le skipper Bretagne – CMB Performance qui espère jouer en haut de tableau également, et ainsi redorer sa confiance, un peu éborgnée en juin dernier. « Je sais que c’est un peu compliqué d’espérer une belle place au Championnat de France aujourd’hui, mais j’espère finir, a minima, dans les sept premiers et je sais que le podium est faisable. Ce qui nous attend est une petite étape de la Solitaire. Ça ressemble à ce que l’on sait faire alors je vais tâcher de le faire bien, même si la météo ne s’annonce pas très facile avec, sans doute pas mal de zones de molles, en particulier à l’approche des côtes espagnoles. On va bien voir », a terminé Loïs Berrehar qui devrait boucler le parcours dans la matinée de mercredi.