Fataliste mais pas résigné
De son côté, Corentin Horeau, le skipper Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel peut, lui aussi, nourrir quelques regrets puisqu’il affiche un handicap de 4h22 au classement à l’issue de ce premier round, mais le Trinitain est philosophe.
De fait la course est encore longue et les écarts apparemment rédhibitoires aujourd’hui peuvent se lisser demain si la météo décide de faire à nouveau des siennes. « Je suis déçu, forcément. Prendre quatre heures dans la vue, ça fait cher. Reste que cela m’enlève un peu la pression que l’on me mettait sur les épaules en me collant l’étiquette de favori », a déclaré Corentin, rappelant qu’au départ, à Bordeaux, il avait un peu d’appréhension. « Cette manche, je ne la sentais pas trop, d’une part à cause de la sortie de la Gironde et d’autre part à cause de la météo foireuse qui était annoncée. D’ailleurs, je n’ai pas réussi à me faire de schéma de course précis et j’ai plutôt subi. C’est donc un peu normal que ça ne se soit pas très bien passé », a détaillé le marin qui a tenté une option audacieuse à l’ouest, dans le golfe de Gascogne, à l’image d’autres ténors du circuit comme Gildas Mahé ou Adrien Hardy. « ça s’est révélé être un mauvais choix. Nous avons appris hier matin par la Direction de course que nous avions 30 milles de retard sur les leaders. Nous avons joué, nous avons perdu. C’est dommage mais c’est comme ça. Sur une course comme la Solitaire, on peut passer du rire aux larmes en un claquement de doigt. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’elle est aussi belle », a conclu Corentin Horeau qui a toutefois réussi à ne pas laisser trop d’énergie dans la bataille et qui est d’ores et déjà focalisé sur la prochaine étape dont le départ est prévu dimanche. Si les conditions le permettent car pour l’heure, un fort coup de vent est annoncé au large de la ville Espagnole.