Un premier round difficile physiquement et mentalement
Marquée par des conditions météorologiques compliquées et exigeantes à la fois physiquement et mentalement, cette première étape s’est achevée tôt ce matin sur la victoire de Thierry Chabagny qui a fait le « break » au niveau du cap Ortegal et qui a su contenir les attaques de ses poursuivants jusqu’au bout, faisant ainsi preuve d’une détermination sans faille, y compris dans la baie de Sanxenxo où le vent s’est totalement effondré, créant ainsi des écarts monstres entre les solitaires. La preuve, près de deux heures séparent aujourd’hui le premier du 10e, tandis que le dernier est relégué à plus de 6h40 du leader. « ça a vraiment été dur pour les nerfs et c’est un peu injuste que l’étape se soit terminée de cette façon », a commenté Sébastien Simon, ce soir, après avoir dormi quasiment toute la journée, après trois jours et douze heures de course pour le moins éprouvants. « Ma place est correcte mais l’écart avec le premier est important. Forcément, je suis déçu. J’ai vraiment le sentiment d’avoir manqué de réussite car dans l’ensemble, j’ai plutôt bien navigué. Je suis notamment super bien revenu lors de la première nuit, grâce à une bonne vitesse. Après, au passage de la dorsale, j’ai eu peu cafouillé dans la pétole car il me manque encore un peu de technique pour réussir à bien gérer le bateau, mais aussi parce que j’ai un peu manqué de chance. La nuit suivante, j’ai barré constamment et je suis pas mal revenu, grâce à un petit coup à l’ouest, sans trop de prise de risques. Ensuite, au cap Finisterre, j’ai attaqué le couteau entre les dents. Malgré le vent fort, je ne me suis pas posé de questions et j’ai conservé le grand spi. Ca a bombardé, c’était génial », a commenté le jeune skipper qui s’est toutefois fait quelques petites frayeurs en choisissant de multiplier les empannages dans 25-30 nœuds de vent, au large de la Galice. « A chaque fois, je suis parti au tas et j’ai fait des cocottes dans mon spi. C’était un peu tendu mais je me suis battu comme un fou sur le bateau et au final, je n’ai pas perdu tant de temps que ça, même si ça a débouché sur une énorme dépense d’énergie », a détaillé le navigateur qui regrette cependant qu’ensuite, les adversaires avec lesquels il était alors au contact, aient filé, en particulier Gwénolé Gahinet qui, lui, termine 8e mais à seulement 35 minutes du vainqueur.