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Espoir

Un premier round difficile physiquement et mentalement

Sur le papier, c’est la plus courte de cette 46 e édition de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire, or cette première étape entre Bordeaux et Sanxenxo (461 milles) s’est avérée longue et complexe, avec du près, du portant, une mer franchement désordonnée, du vent soutenu, de la molle et des choix stratégiques permanents… Bref, elle a mis à rude épreuve les organismes des marins, tout autant qu’elle leur a mis les nerfs en pelote, en particulier dans les tout derniers milles avant l’arrivée en Espagne. Mais surtout, elle a créé des écarts significatifs - voire colossaux -  au classement général. Sébastien Simon, le skipper Bretagne – Crédit Mutuel Espoir, est parvenu à limiter la casse en bouclant le parcours  en 12eposition à 2h49 du vainqueur, Thierry Chabagny. C’est en revanche un peu plus compliqué pour le skipper Performance de la Filière, puisque Corentin Horeau s’est, pour sa part, octroyé la 23e place avec un handicap de 4h22 sur le leader. Reste que les jeux sont loin d’être faits puisqu’il y a encore trois étapes au menu, et que ni l’un ni l’autre ne sont du genre à se démonter.

Arrivée de la 1ère étape à Sanxanxo
040615-LA SOLITAIRE DU FIGARO ERIC BOMPARD CACHEMIRE 2015- ARRIVÉ-SIMON SEBASTIEN - BRETAGNE CREDIT MUTUEL ESPOIR © Alexis COURCOUX

Marquée par des conditions météorologiques compliquées et exigeantes à la fois physiquement et mentalement, cette première étape s’est achevée tôt ce matin sur la victoire de Thierry Chabagny qui a fait le « break » au niveau du cap Ortegal et qui a su contenir les attaques de ses poursuivants jusqu’au bout, faisant ainsi preuve d’une détermination sans faille, y compris dans la baie de Sanxenxo où le vent s’est totalement effondré, créant ainsi des écarts monstres entre les solitaires. La preuve, près de deux heures séparent aujourd’hui le premier du 10e, tandis que le dernier est relégué à plus de 6h40 du leader. « ça a vraiment été dur pour les nerfs et c’est un peu injuste que l’étape se soit terminée de cette façon », a commenté Sébastien Simon, ce soir, après avoir dormi quasiment toute la journée, après trois jours et douze heures de course pour le moins éprouvants. « Ma place est correcte mais l’écart avec le premier est important. Forcément, je suis déçu. J’ai vraiment le sentiment d’avoir manqué de réussite car dans l’ensemble, j’ai plutôt bien navigué. Je suis notamment super bien revenu lors de la première nuit, grâce à une bonne vitesse. Après, au passage de la dorsale, j’ai eu peu cafouillé dans la pétole car il me manque encore un peu de technique pour réussir à bien gérer le bateau, mais aussi parce que j’ai un peu manqué de chance. La nuit suivante, j’ai barré constamment et je suis pas mal revenu, grâce à un petit coup à l’ouest, sans trop de prise de risques. Ensuite, au cap Finisterre, j’ai attaqué le couteau entre les dents. Malgré le vent fort, je ne me suis pas posé de questions et j’ai conservé le grand spi. Ca a bombardé, c’était génial », a commenté le jeune skipper qui s’est toutefois fait quelques petites frayeurs en choisissant de multiplier les empannages dans 25-30 nœuds de vent, au large de la Galice. « A chaque fois, je suis parti au tas et j’ai fait des cocottes dans mon spi. C’était un peu tendu mais je me suis battu comme un fou sur le bateau et au final, je n’ai pas perdu tant de temps que ça, même si ça a débouché sur une énorme dépense d’énergie », a détaillé le navigateur qui regrette cependant qu’ensuite, les adversaires avec lesquels il était alors au contact, aient filé, en particulier Gwénolé Gahinet qui, lui, termine 8e mais à seulement 35 minutes du vainqueur.

 

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