De l’incertitude dans l’air
« Certains fichiers nous font arriver à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en deux jours et demi et d’autres en quatre jours. Tout va, en fait, dépendre de la position de la dorsale mais ça promet d’être une étape compliquée et pleine de surprises », annonce Sébastien Simon qui a décortiqué avec soin les derniers fichiers météo et qui aborde, malgré le contexte incertain, cette troisième étape avec une vraie sérénité. « Je la prends comme une première étape. Je me suis reposé autant que j’ai pu et je n’aurai pas de regret sur ce plan. Je pense que je vais aimer les conditions. On devrait jouer dans du vent léger et de la houle, avec une phase de transition un peu délicate à gérer au niveau du cap Finisterre. Mon plan : ne pas prendre de risque et m’appuyer sur ma vitesse », a commenté le skipper Bretagne – CMB Performance qui sait que sa capacité à aller vite tout le temps est un véritable atout. « Ça me rassurerait bien de sortir en bonne place des côtes espagnoles. Après, certains imaginent que des grandes options vont se dessiner. De mon côté, je ne partage pas cet avis. On va être coincé entre une zone de basses pressions et une dorsale. De ce fait, on va se retrouver au louvoyage ou au reaching. Bien sûr, il va y avoir des décalages mais je ne m’inquiète pas trop », assure Sébastien qui occupe, pour l’heure, le leadership au classement provisoire avec 26 minutes d’avance sur son dauphin. « J’espère continuer à accentuer mon avance mais surtout, j’espère profiter autant que je peux de ma dernière grande étape en Figaro », a indiqué Sébastien Simon.
Ne rien lâcher mais aussi penser à la suite
Un qui espère bien, lui aussi, se faire plaisir au maximum sur cette troisième manche, c’est assurément Loïs Berrehar, actuellement 2e au classement Bizuth avec un écart de huit petites minutes sur le premier, Thomas Cardrin, puis un bonus de près de trois heures sur le troisième, Romain Baggio. « La première place reste mon objectif et elle est à ma portée mais je préfère ne pas trop y penser. Je vais essayer de bien faire marcher mon bateau puis de rester dans l’état d’esprit dans lequel je me trouve depuis le début. Je vais donc faire ma course comme je le sens et éviter les options radicales », a détaillé le skipper Bretagne – CMB Espoir qui espère rester dans le bon paquet du début à la fin de ce nouvel acte. « Pour l’heure, on ne sait pas encore bien à quelle sauce on va être mangé car comme l’a dit Sébastien, les fichiers divergent pas mal. Je ne veux cependant pas me prendre trop le chou et simplement réussir à faire ce que je sais faire sur cette étape où il faudra tout donner et ne rien lâcher, mais aussi penser à la suite pour ne pas attaquer la 4e et dernière manche déphasé et épuisé », a avancé Loïs Berrehar qui pourrait, de fait, n’avoir que très peu de répit en Vendée, les premières arrivées étant prévues mercredi matin.