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Les compteurs à zéro, ou presque

On s’attendait à ce que cette première étape de la 49e Solitaire Urgo – Le Figaro (475 milles entre Le Havre et la baie de Saint-Brieuc, via Pullsar, Wolf Rock et Portsall) crée d’importants écarts or il n’en a rien été. Bien au contraire même puisque de mémoire de Figariste, on ne se souvient pas de manche avec un tel scénario : l’arrivée de 25 bateaux en l’espace de 25 minutes. Dans ce contexte, les compteurs sont donc quasiment à zéro mais ce premier round n’aura évidemment pas servi à rien. En ce qui les concerne, les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne - Crédit Mutuel de Bretagne ont montré de belles choses et fait forte impression. Arrivé en 4e position, après avoir animé la course une large partie du temps, Sébastien Simon a confirmé qu’il était parfaitement dans le match et capable de l’emporter tandis que Loïs Berrehar a consolidé son statut de « petit nouveau » à surveiller pour la victoire au classement bizuth.

Sebastien Simon (Bretagne CMB Performance) 4eme de la 1ere etape de la Solitaire URGO Le Figaro entre Le Havre et Saint Brieuc -
Sebastien Simon (Bretagne CMB Performance) 4eme de la 1ere etape de la Solitaire URGO Le Figaro entre Le Havre et Saint Brieuc - le 29/08/2018 © Alexis COURCOUX

« Celle-là, je pensais que j’allais la gagner alors forcément, je termine un peu frustré », a déclaré Sébastien Simon à son arrivée au port de Saint-Quay-Portrieux, la nuit dernière. De fait, la victoire ne lui a échappé que d’un cheveu (4 minutes et 25 secondes, exactement) alors qu’il a constamment régaté aux avant-postes et mené les débats une large majorité du temps. « Ça a beaucoup brassé, sauf pour moi. Il y a eu des nouveaux départs à Wolf Rock, à Portsall… sans cesse en réalité. Je pense que certains ont grillé leur capital chance pour la course », a ajouté le skipper de Bretagne – CMB Performance avec, manifestement, le sentiment de ne pas avoir été cher payé. « Au final, c’est effectivement beaucoup d’efforts pour très peu d’écarts. C’est une manche qui compte presque pour du beurre. C’est un peu dur car c’est énormément d’énergie lâchée pour rien, mis à part peut-être un peu de confiance », a avancé le navigateur qui a, de fait, sorti de jolis coups et montré une grande aisance en termes de vitesse sur une étape pourtant compliquée. Une manche qui n’a pourtant pas si bien commencé que ça. « J’ai vraiment fait un départ bizarre : j’ai fait tomber mon spi à l’eau. Le truc que je n’avais jamais fait de ma vie, il faut que je le fasse dans ma dernière année de Figaro ! Pas brillant tout ça ! Je me suis bien mis dans le rouge, comme un débutant d’entrée de jeu », a indiqué Sébastien, auteur, ensuite, d’une remontée fulgurante. « Dans le vent fort, lors de la première traversée de la Manche, j’ai transpercé la flotte. Dès que ça plane, je me sens vraiment bien », a assuré le marin qui a ensuite longtemps échangé la première place avec Corentin Douguet, Anthony Marchand et Xavier Macaire, avant de terminer au pied du podium, la faute notamment à un resserrement de la flotte à la pointe Bretagne dans la pétole. « Ça m’énerve un peu mais je reste confiant pour la suite. Je vais aborder les étapes suivantes de la même manière et il n’y a pas de raison que ça ne marche pas », a terminé Sébastien Simon qui vise toujours clairement la victoire dans cette Solitaire Urgo – Le Figaro.

Un baptême du feu en bonne et due forme

Même chose ou presque du côté de Loïs Berrehar qui espère lui, toujours décrocher la première place du classement bizuth et qui reste, pour l’heure, parfaitement dans le match pour atteindre son objectif. « Au niveau du résultat, je suis un peu déçu de terminer 22e car j’étais bien revenu dans le coup après Portsall avant de tout reperdre sur la fin. Heureusement, les écarts sont super faibles et ils ne vont donc pas avoir beaucoup d’incidence au classement général », a commenté le jeune skipper Bretagne – CMB Espoir qui finit dans un mouchoir de poche (moins de 5 minutes) avec Thomas Cardrin et Romain Baggio, les deux premiers rookies de cette première étape. « Vu comme c’était compliqué, je ne m’en sors pas trop mal », a jugé Loïs qui naviguait pour la première fois tout seul aussi longtemps. « Ça a été un sacré baptême du feu, avec vraiment tous les types de conditions puisqu’on a eu de 40 nœuds à rien du tout, au point que j’ai même été obligé de mouiller deux fois par 75 mètres de fond ! », a raconté Loïs qui est cependant parvenu à trouver son rythme, et c’est tant mieux parce que, comme les autres, il ne va avoir que jusqu’à dimanche pour récupérer avant de rempiler pour l’acte 2.

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