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Prêts à en découdre

Le compte à rebours est lancé. C’est, en effet, dans maintenant moins de cinq jours que sera donné le coup d’envoi de la première étape de la 49e édition de la Solitaire Urgo – Le Figaro. Au Havre depuis le week-end dernier, les 37 marins engagés dans la compétition peaufinent désormais les derniers détails de leur préparation et commencent à décortiquer sérieusement les fichiers météo. Et si la pression commence doucement à monter, Loïs Berrehar et Sébastien Simon, les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, parviennent à garder la tête froide. De fait, le premier sait qu’il a donné le maximum pour bien faire malgré un temps de préparation très court, tandis que le second assume parfaitement son statut de favori, bien décidé à clôturer cinq années passées sur le circuit des Figaro Bénéteau de la plus belle manière possible avant de faire le grand saut en IMOCA.

Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et
Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et Gijon - Pauillac le 05/06/2017 © Alexis COURCOUX

S’il n’a pris la barre du bateau Bretagne – CMB Espoir que le 16 juillet dernier, Loïs Berrehar a exploité au mieux le mois qui vient de s’écouler pour prendre ses marques en solo et appréhender sa nouvelle monture. « Au final, c’est vrai que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me préparer mais le stage que nous avons fait il y a dix jours à Port-la-Forêt a été super constructif car nous avons vraiment eu tous les types de conditions, de même les sorties que j’ai pu effectuer de mon côté ont été intéressantes. Au final, et malgré le contexte, je pense avoir mis toutes les chances de mon côté pour que ça se passe au mieux : j’ai navigué à bloc, j’ai des bonnes voiles, j’ai bien travaillé avec le Pôle Finistère Course au Large mais aussi avec Goulven (Le Clec’h), le préparateur du team », explique le jeune skipper, plutôt détendu à quelques jours du grand départ. 

Engranger de l’expérience

« Le fait d’avoir couru la Transat AG2R (en double avec Erwan Le Draoulec sur Concarneau Entreprendre, ndlr) au printemps dernier me permet de partir cette fois avec moins d’inconnues et d’incertitudes que je pensais. La gestion de l’avant course est donc un peu moins stressante, même s’il s’est vrai que j’ai très peu navigué en solitaire », ajoute le Morbihannais qui a, pour mémoire, fait ses premiers pas en Figaro en janvier dernier, en double. « Je vais tâcher de rester dans le même état d’esprit qu'au début. Je n’oublie pas que le but pour moi, c’est avant tout de prendre de l’expérience. Bien sûr, si je suis bien en phase, je passerai à l’attaque mais je ne veux pas me mettre trop de pression. Je serai content si je navigue proprement. Le résultat, s’il est bon, ne sera que du bonus », assure Loïs Berrehar qui vise néanmoins la première place du classement Bizuth, une place à sa portée ainsi qu’il l’a déjà montré à l’occasion de la Solo Maître CoQ, en mars dernier. 

Finir sur une belle note

De son côté, Sébastien Simon aborde naturellement l’épreuve avec des objectifs différents, mais tout aussi sereinement. « Ces dernières semaines, j’ai énormément bossé sur mon bateau mais aussi sur le 60 pieds IMOCA de Vincent Riou. Ça n’a pas été du repos à 100%, cependant, ça m’a bien changé les idées. A présent, je suis pleinement focalisé sur la Solitaire. C’est l’évènement que j’attends depuis le mois de janvier et j’ai hâte que ça commence. Je suis vraiment super content de faire la course et je crois en la victoire dur comme fer », avance le skipper de Bretagne – CMB Performance qui vise la première place avant tout pour sa 5e participation à l’épreuve. « J’aimerais bien que tout le travail fourni depuis 2014 paie. En plus, ce serait une belle manière de finir mon aventure en Figaro Bénéteau 2 car j’ai aussi envie de tourner la page. Quand je fais des choses, je me dis « c’était le dernier stage », « c’était le dernier entraînement »… ça me rend hyper enthousiaste et ça me permet d’être très détendu. J’aborde vraiment cette Solitaire dans les meilleures conditions possibles », se réjouit Sébastien Simon.

 

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