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La confiance toujours intacte

La 9e édition de la Solo Normandie s’est achevée ce jeudi, avec la remise des prix de l’épreuve. Si cette dernière (un morceau de 300 milles entre Deauville et Granville, via le cap de la Hague et les Héaux de Bréhat) a vu le succès d’Alexis Loison, Sébastien Simon et Pierre Rhimbault, les skippers Performance et Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, ont, pour leur part, décroché les 7e et 13e places. Si les résultats sont un peu en demi-teinte, l’expérience s’est malgré tout révélée être un parfait dernier entraînement en mode course avant la fameuse Solitaire Urgo – Le Figaro dont le coup d’envoi est programmé le 26 août prochain.

Depart de la Grande Course de la Le Havre Allmer Cup 2018 - Le Havre le 17/06/2018
Depart de la Grande Course de la Le Havre Allmer Cup 2018 - Le Havre le 17/06/2018 © Alexis COURCOUX

Le scénario de cette 9e édition de la Solo Normandie, la 5e épreuve comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2018 s’annonçait délicat, avec de forts courants, des systèmes orageux et de la pétole. Il s’est, de fait, avéré à la fois complexe et complet, et s’il a plutôt très bien réussi à Alexis Loison, parfaitement à l’aise dans son « jardin », il a toutefois donné un peu plus de fil à retordre aux skippers de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB. « Je suis forcément un peu déçu du résultat (7e). J’étais pourtant parti avec la volonté de faire une belle régate, et je me sentais plutôt en confiance. Après, il y a eu pas mal de passages orageux qui ont remué la flotte. Certains ont vraiment été inattendus. En tout cas, loin de ce que j’imaginais. On peut dire que j’ai un peu manqué de réussite », a commenté Sébastien Simon qui s’est notamment fait une petite frayeur dans les toutes dernières longueurs. « A 0,2 mille de la ligne, le vent a tourné de 25°. J’espérais encore finir 4e ou 5e, mais j’ai bien failli terminer 8! », a détaillé le navigateur qui, pour la première fois depuis le début de la saison, sort du Top 5 (pour mémoire, il a terminé 2e de la Solo Maître CoQ et de la Transat A2GR, 5e de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten et premier de la Le Havre Allmer Cup). « Ça agace un peu lorsque l’on s’applique à faire les choses bien. Mais je crois que mon capital chance n’est pas encore entamé et j’espère qu’il sera au rendez-vous pour la Solitaire », a déclaré le skipper Bretagne – CMB Performance qui tire malgré tout du positif de cette Solo Normandie. « J’ai encore appris pas mal de choses sur le bateau. De plus, le fait que l’on ait rencontré des conditions bien différentes m’a permis de valider deux ou trois trucs », a noté Sébastien, conscient que ce dernier rendez-vous avant la grande échéance estivale était important à bien des niveaux.

Toujours leader au classement provisoire du championnat de France

 « Aujourd’hui, je suis rassuré sur différents points car même quand ça ne se passe pas comme je veux, je parviens à limiter la casse en termes de résultat. Je pense avoir un bon fond de jeu, ce qui me permet de garder la confiance que j’ai acquise depuis le début de l’année pour la suite. Il n’y a pas de raison que je me mette à stresser et que ça se passe mal même si sur une course telle que la Solitaire, il faut rester humble », a commenté le jeune marin qui a notamment pu voir cette saison, qu’ils étaient quelques-uns à se détacher un peu du lot. « Nous sommes cinq vraiment en forme mais il y a aura sûrement des surprises sur la Solitaire », a assuré Sébastien Simon qui va, dans l’immédiat, se focaliser sur son projet IMOCA puis s’octroyer quelques jours de vacances. « Cela va me permettre de récupérer un peu de fraîcheur », a avancé le Sablais. De son côté, Pierre Rhimbault s’est adjugé la 13e place de la compétition, terminant seulement 29 petites secondes derrière son prédécesseur, Pierre Leboucher. « Sur la fin, ça a été un peu n’importe quoi. A un moment, je me suis même vu passer la nuit, planté devant la ligne », a déclaré le jeune Espoir qui a été confronté à la perte de son grand spi pendant la course. « Le fait d’avoir fait la majorité du parcours sous petit spi m’a naturellement un peu handicapé. De plus, j’ai eu pas mal de problèmes techniques dès le début qui ont fait que je me suis retrouvé un peu derrière. Ça n’a pas été facile à gérer car ensuite, c’est quasiment constamment parti par devant et il est devenu compliqué de revenir », a conclu Pierre Rhimbault.

 

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