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La der des ders !

Après deux jours et demi de répit, la flotte de la 48e Solitaire Urgo – Le Figaro est maintenant dans les starting-blocks de la quatrième et ultime étape de la course. Ce lundi après-midi, à 14 heures, les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne et leurs concurrents s’élanceront pour 505 milles à destination de Dieppe, en passant par le phare de Wolf Rock, la cardinale sud Owers puis Antifer. Au menu : une étape particulièrement technique, avec des courants forts, des effets de sites et une multitude de difficultés à gérer. Si la météo demeure encore incertaine sur une partie du parcours, une chose est sûre, il va y avoir du jeu du début à la fin. De quoi relancer les dés au classement général et créer quelques surprises. Le scénario a, logiquement, de quoi en effrayer certains mais il en séduit de nombreux autres, parmi lesquels Sébastien Simonet Pierre Rhimbault. Le premier voit là l’occasion idéale de réussir à se hisser sur podium. Le second se dit que dans ce contexte, il peut aller chercher la première place des bizuths ainsi qu’une nouvelle place dans le Top 20. 

Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et
Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et Gijon - Pauillac le 05/06/2017 © Alexis COURCOUX

Sur le papier, cette quatrième et dernière étape est la plus longue de cette 48e édition de la Solitaire, mais elle est aussi, très probablement, la plus technique. Courants, effets de sites… les difficultés sont légion et vont jalonner la route des marins du début jusqu’à la fin. Pour corser le tout, la météo s’annonce relativement complexe, avec de la molle pour commencer, une traversée de la Manche express, une zone de transition délicate en arrivant le long des côtes anglaise et une fin de parcours encore très incertaine. « Il va y avoir énormément de jeu sur cette étape. Tout le monde dit que la première place n’est pas jouée et que tout peut être chamboulé à l’issue de cette manche. En ce qui me concerne, j’essaie de ne pas trop me focaliser sur le classement. Je vais m’efforcer de vivre cette étape comme si c’était la première. On verra bien le résultat, mais on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise », annonce Sébastien Simon qui occupe, pour l’heure, la 4e place au classement général, à moins de trois minutes du troisième et à une heure et quatre minutes du leader. 
 

La lucidité, la clé de la réussite ?
« Nous partons pour une course longue et sur la fin, certains vont sans doute craquer un peu. Arriver à rester lucide jusqu’au bout sera sans conteste l’un des gros défis de cette étape. Et les premiers ne seront pas hors de danger, bien au contraire. Si j’étais à la place de Nicolas Lunven, je serais un peu stressé car ça risque de tirer un peu dans tous les sens. Certains vont rester conservateurs, mais d’autres auront envie de tenter des choses. En ce qui me concerne, je ne sais pas encore quelle stratégie je vais adopter. Une certitude cependant : je ne tenterai pas des choses pour tenter, ce n’est pas dans mon tempérament et, en plus, je sais que je pourrais le regretter », détaille le skipper Bretagne – CMB Performance qui a démontré de très belles choses depuis le début de l’épreuve, mais qui aimerait bien que cela se concrétise au classement. « J’espère que tout le travail que j’ai réalisé ces derniers mois va payer. Refaire une étape dans le Top 5, ça me plairait bien et ce serait forcément un bon compromis pour le général », termine Sébastien qui, pour mémoire, a fini 3e, 7e et 7e des trois premiers rounds. 

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