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Une nuit dantesque

On s’attendait à ce que cette deuxième nuit en mer pour Pierre Rhimbault, Sébastien Simon et les autres marins de la 48e Solitaire du Figaro soit sportive. Elle a carrément été dantesque. En effet, après avoir cavalé bon train, sous spi, dans 20 à 25 nœuds de vent, jusqu’à la cardinale Est de Rochebonne, tous ont ensuite dû gérer au mieux un violent passage de front ayant généré des rafales jusqu’à 50 nœuds et une mer démontée dans le golfe de Gascogne, la nuit dernière. De très nombreux solitaires ont d’ailleurs déploré des dégâts importants.

Sebastien Simon (Bretagne CMB Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et
Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Performance) lors de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et Gijon - Pauillac le 06/06/2017 © Alexis COURCOUX

 Certains ont même été contraints à l’abandon, à l’image d’Erwan Tabarly ou Anthony Marchand. Les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne ont, pour leur part, réussi à préverser leur matériel. Ainsi, ce mardi, le premier navigue à vue avec Alexia Barrier et pointe à la 25e place, tandis que le second bataille dans le trio de tête, avec Adrien Hardy et Nicolas Lunven. Tous font actuellement route directe vers la côte espagnole et retrouvent progressivement des conditions plus maniables. Pas question, cependant, de relâcher l’attention car la mer reste très chaotique et quelques grains passent de temps en temps. Ce n’est que ce soir, à approche de Gijon, que le vent va franchement mollir sous l’effet d’une dorsale plantée sur la côte cantabrique. Dès lors, Sébastien, Pierre et les autres auront un tout autre problème à gérer, en particulier les retardataires. En effet, si les premiers concurrents devraient arriver tant bien que mal à trouver encore un petit souffle d’air en début de nuit pour franchir la ligne d’arrivée, leurs poursuivants pourraient rester longtemps à s’arracher les cheveux dans la pétole… et à regarder le chrono tourner. Verdict aux alentours de 23 heures – minuit.

 

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