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Sébastien Simon : « Continuer de gagner vers le sud »

Situés aux îles du Cap Vert, Bretagne – CMB Performance et les autres leaders de la 13e Transat AG2R – La Mondiale bénéficient toujours de conditions favorables à la glisse, avec entre 17 et 22 nœuds de vent. Chacun place ses pions, empanne où bon lui semble, et des écarts relativement importants se créent en latéral. En ce qui les concerne, Sébastien Simon et Xavier Macaire souhaitent continuer de descendre vers le sud et envisagent même un passage de l’archipel par le sud pour bénéficier, selon eux, des meilleures conditions pour rallier Saint-Barth. Interview.

Solo Concarneau - Trophée Guy Cotten
© Bernard GERGAUD
Sébastien, comment ça va, aujourd’hui, à bord de Bretagne – CMB Performance ?
« Plutôt bien. La météo nous oblige à descendre très au sud pour aller chercher du vent plus fort alors c’est ce que nous faisons. C’est dommage que personne n’ait tenté la route nord car, de ce fait, il n’y a pas de comparaisons possibles. Quoi qu’il en soit, Xavier et moi, nous nous concentrons pour faire avancer le bateau au mieux puisque cette transat est avant tout une course de vitesse. »


Justement, pouvez-vous expliquer ce qui se passe en ce moment, et ce qui va se passer prochainement ?
« Le but est de gagner vers le sud, encore et encore. Il n’y a pas grand-chose à jouer d’autant que les alizés sont super stables. Il n’y a pas de passages de grains. De jour comme de nuit, ça souffle entre 17 et 22 nœuds, avec de grandes oscillations. En conséquence, il n’y a pas de changements de voile à effectuer. C’est un peu toujours la même chose et cela permet, malheureusement, aux copains de devant de s’échapper légèrement. Le seul coup qu’il y avait à faire, c’est Nicolas Lunven et Gildas Mahé qui l’ont fait. La nuit dernière, ils ont empanné pour se décaler un peu plus au sud. Comme nous avons fait confiance à nos fichiers et que nous n’avons pas de relevé de positions entre 19 heures et 5 heures, nous ne les avons pas vus plonger. A présent, ils ont créé pas mal d’écart en latéral et ça ne nous plaît pas trop car plus ça va, plus les fichiers montrent qu’il faut descendre vers le sud. Ils sont donc plutôt bien placés. Nous devons cravacher pour recroiser devant eux le moment venu. »


On imagine par ailleurs que vous n’êtes pas mécontents de retrouver un peu de confort à bord de Bretagne – CMB Performance…
« Ça c’est certain. Ça fait vraiment du bien. Les alizés portugais, c’est quelque chose d’incroyable. Sous leur influence, nous avons été sous spi en permanence. Ça fonçait, c’était super à la barre, ça glissait hyper vite, mais c’était aussi très fatiguant car le bateau tapait, partait dans des surfs très secs et rebondissait sur les vagues. Dans ces conditions, il était franchement impossible de dormir. A présent, le vent s’est calmé, la mer aussi. Nous avons pu nous reposer, notamment la nuit dernière. Pour la première fois depuis le départ, nous avons pu enchaîner trois heures de sommeil chacun et maintenant, il fait sec dans le bateau. »

 

 

C’est votre première transat. De ce que vous avez vu jusqu’ici, êtes-vous surpris ?

« Je m’attendais à être bien secoué et cela a été le cas lors des premiers jours de course, mais je crois que pour une première transat, je suis assez chanceux quand même. Nous sommes sur une route sud, ce qui est quand même plutôt confortable. Ça glisse tout seul. Nous aurions très bien pu devoir partir sur une route nord et rester penchés pendant dix jours, ce qui aurait été nettement moins agréable. Ça me plaît bien, même si j’aimerais parfois que ça aille un peu plus vite. Je ne dois surtout pas dé-zoomer la cartographie pour ne pas voir toute la distance qu’il reste à parcourir ! (rires) Plus sérieusement, je suis bien là où je suis, même si j’aimerais être davantage au contact avec les premiers, mais la route jusqu’à Saint-Barth est encore longue… »

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