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Le match est lancé !

Ce dimanche, les trois skippers de la Filière d’excellence de course au large Région Bretagne – CMB et les 31 autres marins en lice dans la 53e édition de la Solitaire du Figaro sont entrés dans le vif du sujet. A 15h40, ils ont en effet pris le départ de la première des trois étapes de l’épreuve. Un morceau de 644 milles au départ de Saint-Nazaire et à l’arrivée de Port-la-Forêt avec un passage par l’île de Skokholm qui s’annonce très complet mais aussi très ouvert. Les enjeux ? Réussir à trouver le bon rythme mais aussi jouer les bons coups stratégiques tout en limitant les risques pour ne pas prendre un plomb dans l’aile dès le premier acte.

Bretagne CMB Voile
© Alexis COURCOUX

« Sur le papier, c’est une étape vraiment sympa et intéressante qui nous attend, avec un peu de vent mais pas trop, même si on n’est pas à l’abri que ça rentre plus fort que prévu », a annoncé Gaston Morvan, peu avant de quitter Saint-Nazaire, visiblement impatient d’en découdre. « La situation est relativement claire sur la première partie mais plus complexe aux abords de Skokholm. On ne sait pas encore trop quels types de conditions on va avoir. Tout va en fait dépendre d’un petit front dépressionnaire que l’on surveille avec attention pour le moment », a détaillé le skipper Région Bretagne - CMB Espoir qui va donc devoir faire preuve d’adaptation d’autant que les informations météos collectées avant le départ seront rapidement obsolètes et que dans ce contexte, il sera d’autant plus difficile de faire les bons choix. « La prise de décision sera importante. Il faudra bien négocier les passages de DST (dispositifs de séparation de trafic) et aussi décider d’investir d’un côté ou de l’autre du plan d’eau, sachant que des orages ne sont pas à exclure et que la théorie est toujours plus simple que la réalité », a détaillé Gaston qui se prépare à une course intense. « Ça va nous mettre dans le bain directement, c’est parfait ! », s’est réjoui le Finistérien qui, fort de son récent podium sur la Solo Guy Cotten, espère marquer des points d’emblée.
 

Ne pas perdre la course d’entrée de jeu

Même chose pour Tom Laperche. « Il sera important de bien réussir cette première étape pour ne pas perdre la Solitaire dès le premier round. Le but est naturellement d’essayer de bien se placer tout de suite si possible, mais aussi de se faire plaisir. En ce sens, ce qui est chouette c’est qu’il va y avoir du jeu sur le plan stratégique durant ces quatre jours de course car la masse d’air est assez instable, en particulier après le passage de Skokholm », a commenté le skipper Région Bretagne – CMB Performance de son côté, bien conscient que dans ce contexte, quelques retournements de situation risquent de pimenter la donne. « Ça va être une belle étape. Je vais m’atteler à bien faire marcher mon bateau. Il est très possible que l’on sorte toutes les voiles et aussi que la Direction de course avance le moment du demi-tour si les conditions l’imposent. Je vais y aller à fond c’est sûr. On verra bien à quel moment débarquent les imprévus ! », a relaté le Carnacois, qui assume pleinement son statut de favori mais ne considère jamais rien pour acquis.
 

Limiter les risques

Pour ce qui la concerne, Chloé Le Bars aborde elle aussi avec beaucoup d’humilité cette première manche, même si le scénario annoncé, au moins du point de vue météo, tend à la rassurer. « Ça va être long puisque si le parcours n’est pas réduit, on devrait arriver jeudi midi ou tard dans la nuit de jeudi à vendredi, mais je suis contente car on va globalement naviguer dans de belles conditions. Des conditions que j’aime, c’est-à-dire ni trop de vent, ni pas assez. Ça devrait être agréable malgré quelques passages pluvieux, avec un peu de jeu dans les cailloux, de longs bords un peu tout droits propices à la vitesse, mais aussi pas mal de gennak et de spi », s’est satisfaite l’ancienne Ministe, pas mécontente de ne pas avoir trop de près lors de cette première étape. « Ça va être assez complet et il faudra réussir à trouver les bonnes fenêtres pour se reposer et manger. Pour ma part, je ne compte pas prendre trop de risques et éviter les options un peu farfelues car je sais que dans ce type de vent, au niveau de la vitesse, je ne me débrouille pas trop mal. Mon objectif est clairement de parvenir à rester au contact du peloton du début à la fin », a terminé la skipper Région Bretagne – CMB Océane.

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