Ca repart (déjà) pour un tour !
Après seulement une petite quarantaine d’heures passée à terre depuis la fin de la deuxième étape, Sébastien Simon, Corentin Horeau et les 37 autres marins de la 46e Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire s’apprêtent à quitter Concarneau pour rejoindre Torbay, en Grande-Bretagne. C’est, en effet, à 16 heures, ce dimanche, qu’ils s’élanceront pour le troisième acte de l’épreuve. Au menu : 400 milles via les Birvideaux, la chaussée de Sein, l’île d’Ouessant, Roscoff, l’île de Batz et le phare de Wolf Rock. Au final, c’est 202 milles de moins que ce qui était initialement prévu, mais les conditions de vents faibles prévues ces prochains jours ont contraint la Direction de course à s’adapter. Mais plus court ne signifie pas pour autant plus simple. Ce nouveau round s’annonce, en effet, très technique, avec de nombreuses zones de transitions à négocier et de forts courants. Le jeu est donc potentiellement très ouvert, ce qui n’est pas pour déplaire aux skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel.

Un parcours semé d’embûches
« C’est un parcours assez compliqué, avec pas mal de zones de transitions, notamment une première assez délicate dans la descente vers les Birvideaux, après Groix. A cet endroit, il y aura une zone sans vent qu’il va falloir gérer au mieux », commente Corentin Horeau, le skipper Performance Bretagne – Crédit Mutuel, qui a fêté ses 26 ans hier. « Ca, ce sera pour ce soir. Dans la nuit, nous récupérerons un peu de vent qui va nous emmener jusqu’à Roscoff, mais nous serons au près tout du long. Après, ça s’annonce assez complexe, la faute à un anticyclone, bien posé au beau milieu de la route. Nous verrons bien comment la situation va évoluer, mais il faudra réussir à traverser la Manche le mieux possible car des écarts pourront alors se créer », souligne le Trinitain qui s’attend ensuite à finir au portant les derniers milles, le sud-ouest de Land’s End et le comté de Devon, où l’arrivée devrait être jugée dans la nuit de mercredi à jeudi prochains. « Le schéma de cette troisième étape est assez similaire à ce que nous avons connu l’an dernier sur l’épreuve, et il me convient mieux que des grandes traversées », commente Corentin qui a, depuis son arrivée à Concarneau jeudi soir, procédé à de nouveaux réglages de mât. « Nous avons tout repris à zéro. Ce n’est pas facile de tout avoir parfait en 24 ou 48 heures. L’hiver, on passe généralement trois mois à affiner tout ça, mais bon, ça n’a pas l’air trop mal », précise le navigateur qui a, par ailleurs, écopé de dix minutes de pénalité, ainsi que le stipulent les règles de course, pour avoir changé de grand-voile à la suite de son démâtage.