Solo Maître CoQ : Et de deux pour Tom Laperche !

Dotée d’un coefficient 3, cette grande étape de la Solo Maître CoQ s’annonçait déterminante pour le classement général et avait de quoi chambouler en grand la hiérarchie établie à l’issue des deux premières courses. La raison : un scénario météo complexe avec à la clé, le risque de se faire piéger dès les premiers miles, au large des côtes aunisiennes dans la molle et sans grande opportunité de se refaire ensuite. Si c’est à cet endroit que Pierre Quiroga a effectivement fait la différence avant de décrocher la victoire d’étape, c’était sans compter sur la détermination sans faille de Tom Laperche. « Au sud de l’île de Ré, j’étais en milieu de paquet et ça a tiré par devant avec le courant. Les premiers sont partis avec 3-4 miles d’avance. A ce moment-là, je me suis dit qu’il allait falloir vraiment bosser fort pour revenir », a commenté le skipper Bretagne-CMB Performance qui a donc cravaché mais aussi su saisir sa chance. « Au moment du passage de front, je ne me suis pas posé de la question, j’ai envoyé le spi et j’ai ainsi rattrapé pas mal de monde. Je crois que cette portion de la course, entre les Birvideaux et Rochebonne, j’ai tenu 17 nœuds de moyenne ! », a détaillé Tom qui a donc attaqué pied au plancher et ainsi dépassé Alan Roberts dans le dernier tiers du parcours, assurant alors sa victoire au classement général. « Je venais pour gagner et pour donner le ton de la saison. Le contrat est rempli », s’est satisfait le Trinitain qui tient donc son engagement dès la première course de la saison et confirme son rang de favori pour la suite.

Des esprits marqués

Élodie Bonafous venait elle aussi sur cette Solo Maître CoQ avec la ferme intention de montrer d’emblée ce dont elle est capable, et le fait est qu’elle a marqué les esprits, même si elle s’avoue un peu déçue de sa grande course, surtout après avoir pointé à une jolie 6^e place au classement provisoire après deux manches. « En venant aux Sables d’Olonne, je m’étais fixé pour objectif un Top 15 au général mais après les deux côtiers où je ne suis sentie très à l’aise, j’avoue que je suis un peu frustrée de terminer cette grande course à une 15^e place », a commenté la skipper Bretagne-CMB Océane. La Finistérienne a les yeux encore remplis de sel après 48 heures de mer éprouvantes. « On a vraiment tout eu ! C’était fou ! Lors de la deuxième nuit, j’ai eu l’impression d’être sur un siège éjectable avec une houle énorme et 30 nœuds de vent… Franchement, c’était chaud par moments mais au moins, c’était un sacré rodage pour la suite ! » a terminé Élodie.

L’expérience qui rentre

De son côté, Gaston Morvan était, lui aussi, bien déterminé à tirer son épingle du jeu après n’avoir pas forcément été bien récompensé de ce qu’il avait produit sur l’eau lors des deux premiers actes, au large des Sables d’Olonne. « C’était une grande étape très dure mais aussi sympa. J’ai notamment pris beaucoup de plaisir sur la portion entre le phare des Baleines et Belle-Ile mais ensuite, c’est devenu plus compliqué. La mer est devenue impraticable. J’ai joué la carte de la prudence mais j’avais l’impression d’être sur le Paris-Dakar sur une piste défoncée ! J’ai essayé de minimiser les risques et au final, je ne m’en sors pas si mal et j’ai appris énormément », a commenté le marin de l’Aber Wrac’h. La suite ? La Sardinha Cup, en double, du 7 au 17 avril prochain. Très vite donc.