En route pour Concarneau !
Ça repart pour un tour ! Après trois jours d’escale à Gijón à la suite d’une première étape franchement musclée, Pierre Rhimbault, Sébastien Simon, les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, et les 41 autres marins de la 48e édition de la Solitaire Urgo – Le Figaro s’apprêtent désormais à prendre le départ du deuxième round de l’épreuve. A 15 heures, ce samedi, ils s’élanceront, en effet, pour 520 milles à destination de Concarneau, via la Chaussée de Sein et l’île de Sein. Si le scénario s’annonce radicalement différent de celui rencontré entre l’estuaire de la Gironde et l’Espagne, il ne devrait cependant pas être moins délicat à gérer. De fait, pas de baston au programme cette fois, mais de petits airs, de la molle et une multitude de zones de transition. En résumé : si c’est passé tout en force lors de la première manche, cette fois, il va falloir faire preuve de finesse pour rester dans le bon wagon, surtout qu’une nouvelle fois, des écarts conséquents sont potentiellement à prévoir à l’arrivée.

La première étape entre Bordeaux – Pauillac et Gijón a été copieuse avec des vents de plus de 50 nœuds sur une mer démontée. Celle qui doit s’ouvrir aujourd’hui devrait, elle aussi, se révéler scabreuse et créer des écarts importants. La raison ? Une dorsale plantée au milieu du golfe de Gascogne, pile-poil sur la route des marins de la Solitaire. Cet axe de hautes pressions s’annonce, logiquement, propice à des calmes qu’il faudra parvenir à déjouer au mieux. Pas de quoi, néanmoins perturber les skippers Bretagne – CMB Espoir et Performance. « Je suis bien dans les clous alors forcément ça me donne envie de continuer sur cette lancée. C’est vrai que si j’avais été moins bien, il aurait fallu que je me remobilise et ça aurait été moins motivant. Mais là, j’ai vraiment hâte d’y aller », a commenté Sébastien Simon. Actuellement 3e au classement général provisoire, avec un écart de 27 minutes au premier, le jeune navigateur est, aujourd’hui, idéalement positionné pour aborder cette nouvelle manche et il affiche une détermination en acier. « Ça s’annonce complètement différent de la première étape, avec peu de vent. Il va falloir continuellement s’adapter à ce qu’il y aura surtout au final, on ne sait pas vraiment comment la situation va évoluer. Ce qui est sûr, c’est que ce sera beaucoup de près et qu’il va falloir composer avec une grosse houle résiduelle. Dans ce genre de conditions, je sais faire avancer mon bateau. Généralement, cela me réussit donc plutôt bien », a indiqué Sébastien qui ne serait évidemment pas contre le fait de réitérer la performance qu’il avait réalisée lors de l’édition 2015, à savoir une victoire d’étape entre l’Espagne et la Ville Bleue. « J’ai de très bons souvenirs de cette arrivée à Concarneau. J’espère que la prochaine me réussira aussi bien », a commenté le Skipper Bretagne – CMB Performance qui sait que nombre de ses amis seront présents sur place, tout comme ses partenaires et son père. Pas question de les décevoir donc.