Chloé Le Bars : « Déjà envie d’y retourner »
« En quittant Royan, j’avais déjà accumulé un peu de fatigue et j’ai eu un peu de mal à me mettre dans la course mais heureusement, assez vite, c’est venu. A 30 milles des Los Farallonnes, j’ai toutefois commencé à rencontrer des problèmes d’électronique. Mon aérien a fait des siennes et, dès lors, je n’ai plus eu du tout d’infos vent. Compte-tenu du fait que j’étais déjà un peu stressée par les conditions toniques annoncées sur le long bord de portant, je peux dire que je n’ai pas fini ma course dans la situation la plus simple à gérer », a commenté la skipper Région Bretagne – CMB Océane qui a, en prime, ensuite coincé son petit spi dans son étai. « Lorsque c’est arrivée, j’ai voulu envoyer le grand spi mais le vent est rentré et la nuit est tombée. Ça m’a un peu bloquée mentalement et ne me suis pas investi comme j’aurais pu le faire. La preuve, j’ai fait le choix de finir sous foc. Ce n’est évidemment pas une fin d’étape à la hauteur de ce que j’espérais mais il y a du positif dans le négatif malgré tout. J’ai appris énormément sur le plan technique mais aussi sur moi-même, et j’ai encore progressé », a détaillé l’ancienne Ministe, fière notamment d’avoir fait tomber quelques appréhensions dans les conditions de vent fort et d’avoir réussi à aller au bout sans gros encombres. « Je suis globalement contente de ma course. J’ai la satisfaction d’avoir fait deux bonnes premières étapes (21 et 17, ndlr) lors desquelles j’ai régaté au contact et j’ai réussi à jouer avec des gens qui sont plus forts et plus expérimentés que moi. J’ai cumulé de nombreux milles et j’ai trouvé de nouvelles clés du bateau, ce qui est encourageant pour la suite », a ajouté la navigatrice. Alors est-ce-que l’expérience était différente de ce à quoi elle s’attendait ? « Je n’avais pas fait de projections concertant cette fameuse Solitaire mais je suis agréablement surprise. Ça me plait beaucoup et j’ai déjà envie d’y retourner ! ».