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Océane

Des petits écarts, des objectifs toujours intacts

De l’avis de tous, cette deuxième étape entre Saint-Quay-Portrieux et Dunkerque via le phare d’Eddystone a été intense. Elle n’a cependant pas créé d’importants écarts au sein du peloton, même si elle a donné un certain avantage à Armel Le Cléac’h.

Elodie Bonafous (Bretagne CMB Oceane) lors de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro entre Saint-Quay-Portrieux et Dunkerque -
Elodie Bonafous (Bretagne CMB Oceane) lors de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro entre Saint-Quay-Portrieux et Dunkerque - le 07/09/2020 © Alexis COURCOUX

 Après Tom Laperche à chaud hier après sa 7eplace, ce mercredi c’est au tour de Loïs Berrehar et d’Elodie Bonafous de tirer le bilan de ce deuxième round de la Solitaire du Figaro. Respectivement 23e et 26e, les skippers Performance et Océane de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne restent l’un et l’autre dans le match pour atteindre leurs objectifs de départ, le premier pointant actuellement à moins de 35 minutes du podium et la seconde à 22 minutes seulement du premier bizuth. « Sur cette deuxième étape, j’ai fait des mauvais choix lors de la montée au près en direction d’Eddystone. J’ai commencé à tirer la barre pour rester sous le vent de la flotte ainsi que l’a fait Armel, mais je me suis ravisé pour finalement rester plus centré. Ça a été une erreur. Après le passage du phare, le long de la côte sud de l’Angleterre, ça n’a pas été facile avec les dévents. Je me suis littéralement arrêté à un moment alors que ceux de devant sont bien repartis mais je sais que ça a été pire encore pour ceux de derrière. Ensuite, malheureusement, il n’a pas eu 50 opportunités pour revenir. J’ai malgré tout fait un beau bord de portant. Je me suis accroché pour sauver du temps surtout. Au final, il n’y a pas eu beaucoup d’écarts et je reste complètement dans le match pour faire de belles choses, d’autant que la troisième étape à suivre s’annonce redoutable avec un anticyclone, des gros passages à niveau, des courants…rien n’est joué ! », assure Loïs. 

Une course intense, de l’engagement physique

Un avis partagé par Elodie Bonafous. « Vu ce qui nous attend sur la prochaine, on peut effectivement dire que tout reste à faire », assure la navigatrice qui a, une nouvelle fois très bien débuté sa course et montré qu’elle en avait sous le pied. « C’est cool de régater dans le bon paquet mais j’aimerais bien finir aussi bien que je commence », a indiqué la skipper Bretagne – CMB Océane qui a notamment enroulé le phare d’Eddystone en 10e position. « J’ai fait une super première transmanche puis j’ai perdu quelques places. Ça me met un peu les nerfs mais je relativise car à l’arrivée c’est resté assez groupé avec mes principaux adversaires et derrière, un petit gap s’est créé », ajoute Elodie qui n’a pas ménagé ses efforts pendant la course. « Cette deuxième étape était plus courte que la première, mais je l’ai trouvée plus dure, notamment à cause de l’intensité physique qu’elle a imposée. Quand le vent est rentré, à cause de l’état de la mer, j’ai vraiment senti la différence lorsque j’étais à la barre ou si je m’appuyais sur le pilote. Ça a été très dur de me reposer en sachant que dans ces moments, le bateau n’était pas au maximum de ses capacités. J’ai quand même fait attention de dormir un peu car ne pas le faire suffisamment a été une erreur que j’ai commise sur la première étape. J’ai bien fait car sur toute la fin du parcours, le long de la côte d’Opale, il a fallu enchaîner plein de jibes. Ça a été intense et je suis arrivée à Dunkerque en ayant l’impression d’être une grand-mère ! », a raconté Elodie Bonafous qui a encore deux jours et demi pour recharger les batteries avant la suite, le coup d’envoi de l’acte 3 étant programmé ce vendredi à 17 heures.

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