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D’un côté, ça confirme, de l’autre, ça progresse

Comme on pouvait s’y attendre, la bagarre a fait rage sur la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten, la première épreuve du calendrier évènementiel 2016 de la classe Figaro Bénéteau. Chez les duos, le tandem Sébastien Simon – Xavier Macaire, en préparation pour la Transat AG2R – La Mondiale, s’est livré un incroyable mano a mano avec la paire Eliès – Carpentier, pour finalement ne laisser la victoire lui échapper que de douze petites minutes à l’issue des 340 milles du parcours, au départ et à l’arrivée de la Ville Bleue via les Pierres Vertes, les Birvideaux et l’île d’Yeu. Trajectoire, choix tactiques, vitesse… Les deux hommes de Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne Performance, deuxièmes de l’épreuve donc, peuvent se satisfaire d’avoir fait très peu d’erreurs. Voilà qui est forcément, de bon augure à deux semaines de leur départ pour les Antilles. De son côté, Aymeric Decroocq, le skipper Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB, s’est emparé de la 16e place chez les solitaires après avoir réalisé une première moitié de parcours satisfaisante, puis légèrement décroché dans la seconde. Reste que, comme il l’espérait, cette première course sur le support a été riche en enseignements. De ce fait, il va désormais pouvoir se concentrer sur des axes de travail plus précis en vue de la Solitaire. 

Sébastien SIMON et Xavier MACAIRE sur Bretagne CMB Performance
Team Bretagne CMB / Figaro Performance : Sébastien SIMON - Transat AG2R : Sébastien SIMON - Xavier MACAIRE / Figaro Espoir : Aymeric DECROOCQ / Port La Forêt - Février 2016 © Benoit Stichelbaut

Partis aux environs de 15 heures, jeudi dernier, les concurrents de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten ont bouclé les 340 milles du parcours ce samedi. D’emblée aux avant-postes, Sébastien Simon et Xavier Macaire se sont battus comme des diables avec le tandem Yann Eliès – Antoine Carpentier du début à la fin, ne lâchant jamais rien et jouant chaque petit coup possible. « ça a été un beau duel. Yann et Antoine sont partis en tête mais nous avons réussi à les recoller en arrivant aux Pierres Vertes en étant les premiers à attaquer sous Tévennec, c’est-à-dire dans l’ouest. Grâce à cette option, nous avons bénéficié d’un meilleur angle pour finir sous spi et nous sommes revenus à 0,2 mille du leader », a expliqué Sébastien Simon, peu après son arrivée à Concarneau. « Après ça, nous sommes vraiment restés à l’attaque. En repartant sous génois, nous avons profité d’un super bon positionnement avant de nous prendre un casier qui nous a obligés à faire marche arrière, et même à nous y reprendre trois fois, pour nous en débarrasser. Dès lors, nous avons eu tout à refaire mais nous savions qu’avant les Birvideaux, il se passerait plein de choses. D’ailleurs, sur cette portion, grâce à un bon timing de virement, nous avons réussi à revenir tout proche de Groupe Quéguiner mais au même moment, ceux de derrière ont commencé à se rapprocher dangereusement et nous avons préféré jouer la flotte. En clair, nous avons préféré limiter les risques », a indiqué le skipper de Bretagne – CMB Performance qui regrette néanmoins qu’à ce moment-là, son adversaire en ait profité pour filer avec le nouveau vent avant lui. « Le 0,1 mille que nous avions de retard sur Yann et Antoine s’est alors transformé en un mille. A partir de là, il n’y a plus eu grand-chose à faire parce que ça n’a fait que partir par devant. Néanmoins, Xavier et moi n’avons plus perdu de terrain ensuite, ce qui est plutôt rassurant en termes de vitesse parce qu’à ce niveau, Yann Eliès est quand même une sacrée référence », a noté le jeune navigateur qui a ainsi pu confirmer ce qu’il avait constaté à l’entraînement ces dernières semaines, au Pôle Finistère Course au Large, et gagner en confiance avant le départ de la Transat AG2R – La Mondiale, programmé le 3 avril prochain. « Ce que nous avons pu voir lors de cette Solo Concarneau est satisfaisant pour nous. Au bout du compte, nous sommes fiers de notre trajectoire et de nos choix stratégiques, mais aussi de ne pas avoir hésité à passer à l’attaque puis d’avoir réussi à trancher rapidement nos choix, ou encore d’être parvenus à bien nous placer par rapport à nos concurrents d’autant que la plupart de ceux que nous allons retrouver entre Concarneau et Saint-Barth le mois prochain étaient présents », a conclu Sébastien Simon.

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