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Cap sur Le Havre pour le duo Troussel – Horeau en CLASS40

Après une saison exemplaire, marquée par une éclatante victoire en double dans la Normandy Channel Race, une première place au Grand Prix Guyader puis une deuxième place au Record SNSM, Nicolas Troussel est désormais dans les starting-blocks de la 12e édition de la Transat Jacques Vabre. Le skipper du Class40 Bretagne – Crédit Mutuel Élite prendra, en effet, le départ de la course le 25 octobre prochain, avec à ses côtés Corentin Horeau, le skipper Performance du dispositif à trois niveaux mis en place par la Région et la banque mutualiste. Preuve s’il en est, des valeurs de performance et de transmission qui l’animent. Ces dernières semaines, les deux hommes ont peaufiné leur préparation à l’épreuve. A présent, il ne leur reste que les ultimes détails à régler. Pour cela, ils profiteront du convoyage de leur monture entre Port-la-Forêt et le Havre qui devrait être bouclé vendredi, en tout début de matinée. Dès lors, ils n’auront plus qu’à se focaliser sur la météo du parcours et à gérer au mieux la pression liée aux grands évènements. Et en la matière, on peut leur faire confiance. Ils l’ont déjà prouvé l’un et l’autre, le statut de favori n’est généralement pas pour leur déplaire.

Arrivée de la Normandy Channel race
Ouistreham le 29 mai 2015. Normandy Channel Race 2015. Arrivées Photo © Jean-Marie LIOT / NCR 2015 © Jean-Marie LIOT

En début d’année, Nicolas Troussel avait annoncé la couleur en déclarant vouloir performer au mieux sur les épreuves d’avant saison pour aborder la Transat Jacques Vabre dans les meilleures conditions possibles. Le fait est qu’il a tenu parole puisqu’il a brillé sur chacune des régates auxquelles il a participé. L’on retiendra notamment sa superbe victoire décrochée en double avec Félix Pruvot dans la Normandy Channel Race, une course exigeante de 980 milles en Manche, en mer d’Iroise puis en mer d’Irlande lors de laquelle il avait face à lui ses plus redoutables concurrents, à commencer par Yannick Bestaven, le tenant du titre de la Jacques Vabre. Par conséquent, il a pu non seulement se rassurer sur les performances de son bateau, un plan HH40 Humphreys construit par le chantier Ocean Tec (Slovénie) et mis à l’eau en 2013, mais aussi marquer des points psychologiques sur des adversaires. Forcément, à dix jours du coup d’envoi de la fameuse Transat, cela ne peut que le mettre en confiance, même s’il préfère ne pas s’emballer et rester concentré sur sa préparation.

Soigner les derniers détails
« L’idée, pour le moment, c’est de soigner les derniers détails. La prochaine étape, c’est d’amener le bateau au Havre sans encombre », a expliqué le navigateur, à la mi-journée, peu avant de partir pour son convoyage. « Sur les 260 milles que nous avons à parcourir pour rallier Le Havre depuis Port-la-Forêt, Corentin et moi avons pas mal de choses à valider. Nous devons notamment nous assurer que tout fonctionne correctement sur le long terme puis effectuer différents réglages », a spécifié Nicolas qui a reçu ses dernières voiles neuves cette semaine. « Les conditions ne s’annoncent pas géniales, avec du près dans du vent, du Raz de Sein jusqu’au Raz Blanchard. ça risque d’être un peu long et un peu dur, il faudra donc faire attention à ne rien casser mais, au moins, ce sera bien pour se mettre dans l’ambiance et pour tester ce qui doit l’être, notamment les différents systèmes de communication du bord », a détaillé le double vainqueur de la Solitaire du Figaro qui a choisi d’embarquer pour l’occasion Alan Pennaneac’h, voilier chez North Sails, mais également membre de l’équipage de Bretagne - Crédit Mutuel Élite sur certaines compétitions. 

« Nous avons fait ce que nous voulions faire »
« L’an dernier, il avait aussi fait le convoyage de la Route du Rhum avec moi. Il connaît bien le bateau. Il va donc nous aider pour les réglages de voiles et de mât avec un regard extérieur, ce qui est toujours intéressant », a précisé le marin qui a multiplié les entraînements ces dernières semaines avec son acolyte. « Nous avons pas mal navigué avec Team Concise, de Jack Bouttell et Gildas Mahé. C’était constructif de sortir avec lui car il est également assez rapide. Cela nous a permis de bien travailler la vitesse à un peu toutes les allures. Au final, nous avons fait ce que nous voulions faire. Aujourd’hui, nous avons vraiment très envie d’y aller et de faire le boulot le mieux possible », a déclaré, de son côté, Corentin Horeau, qui, après une saison en Figaro Bénéteau un peu en dents de scie, espère clôturer en beauté quatre années « magiques » de partenariat avec la Région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne.

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