Sébastien Simon : « Faire comme si c’était une course unique »
Sébastien, quel bilan tires-tu du Grand Prix Nice Métropole Côte d’Azur qui s’est achevé hier ?
« Au final, je suis déçu. Il avait très bien commencé, vendredi, puisque j’ai remporté le parcours côtier qui nous a menés jusqu’au cap d’Ail. Sur cette manche, je suis bien parti et j’ai enroulé la bouée de dégagement en tête. Après, je suis resté devant jusqu’au bout, malgré la pression de certains de mes concurrents sur la fin. Hier, en revanche, ça ne s’est pas passé comme j’aurais voulu. Dans la première « banane », j’ai essayé de faire un départ gagnant au viseur mais le fait est que j’aurais mieux fait de m’abstenir car je n’ai pas bien réussi mon coup et, par conséquent, j’ai refusé un tribord (une priorité, ndlr) au Britannique Alan Roberts. Le temps que je répare ma faute, les autres étaient déjà loin. Ensuite, je n’ai pas réussi à revenir et j’avoue avoir été un peu dégoûté de finir 21e. Dans la deuxième, je ne suis pas trop mal parti mais j’ai perdu des places au fur et à mesure. Je n’arrivais pas à prendre les risées ni les bascules dans le bon sens. A l’arrivée, j’ai dû me contenter d’une place de 9e, ce qui n’est pas vraiment pour me satisfaire. Pas plus qu’une 8e place au général de ce GP Niçois. »
Tu es déçu, néanmoins, tu restes 5e au général. Autrement dit, complètement dans le match…
« C’est vrai, je conserve une bonne place mais les écarts se creusent. Je suis aujourd’hui à 48 points du leader, Alexis Loison, et à 17 points du podium. La bonne surprise néanmoins, c’est que je reviens dans le Top 10 du classement du Championnat de France. Cela étant dit, je n’oublie pas que la route est encore longue, qu’il reste énormément de points à prendre. L’étape Nice-Barcelone compte coefficient 4, ce qui n’est pas rien. Après, il restera aussi les petits parcours construits en Espagne. Bref, rien n’est joué. Je dois rebondir, et ce, dès aujourd’hui. »
Quid de cette deuxième grande étape longue de 432 milles ?
« Elle s’annonce rapide mais dans le détail, c’est difficile à dire. Pour les premières heures de course, on parle de petits airs instables, mais je ne sais pas si cela signifie des risées à certains endroits plutôt qu’à d’autres ou du vent oscillant. Une fois à la bouée météo ODAS, il est prévu que le vent rentre, avec 20-25 nœuds de secteur nord-est,. Ça va donc aller vite pendant 24 heures, entre spi et génois avec quelques recalages à faire, surtout qu’a priori, nous allons garder ce flux jusqu’aux Baléares. Une fois arrivés là, nous devrions négocier une petite zone de transition, une petite zone dangereuse donc. J’espère mieux la gérer que celle que nous avons eue à la Giraglia lors de la grande étape précédente, et donc ne pas perdre de places. Après, le vent devrait se renforcer de nouveau pour rejoindre Barcelone, sans doute au largue serré. J’ai du mal à me rendre compte si ça va jouer ou si ça va être du tout droit. Quoi qu’il en soit, nous devrions arriver mardi soir. »
Ton objectif sur cette nouvelle course ?
« Je n’ai pas envie de penser au classement. J’ai seulement envie de faire une belle étape, comme si elle était unique, comme si c’était une régate d’avant-saison, type la Solo Maître Coq. Je ne veux pas commencer à me mettre la pression. »