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Ce qui ne tue pas, rend plus fort

Sébastien, justement, est pour l’heure obligé d’attendre l’arrivée de Tolga Ekrem Pamir, pour connaître le temps (celui du dernier, plus une heure) dont il va écoper pour cette quatrième étape qu’il a abandonnée, on l’a dit, suite à la rupture de son étai. A 14h30 ce jeudi, le navigateur Turc pointait à 53 milles de Dieppe.

Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Espoir) en tete au passage de Basse Jaune avant l arrivee de la 2eme etape de la Solitai
Sebastien Simon (Bretagne Credit Mutuel Espoir) en tete au passage de Basse Jaune avant l arrivee de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro - Eric Bompard cachemire entre La Corogne (Espagne) et La Cornouaille - Sanxenxo le 12/06/2015 © Alexis COURCOUX

Forcément, dans ce contexte, ça risque d’être un peu douloureux et c’est au-delà de la 30e place qu’il va échouer. N’empêche, ce que l’histoire retiendra, c’est son remarquable début de course, mais aussi et surtout son éclatante victoire d’étape entre La Corogne et Concarneau, même si le skipper Bretagne – Crédit Mutuel Espoir est un peu dur avec lui-même. « Il y a eu du bon cette sur Solitaire, c’est sûr. J’ai bien progressé par rapport à l’an dernier mais je suis déçu que mon résultat final ne le reflète pas. C’est un peu comme si, lors d’une évaluation, j’avais réussi trois exercices mais que je n’avais pas fait le dernier. Aujourd’hui, j’ai vraiment le sentiment de ne pas avoir terminé ce que j’ai commencé. C’est un peu dommage », a expliqué le jeune homme, qui digère mal d’avoir été obligé de jeter l’éponge sur ce dernier round. « Je me dis que de toutes façons, continuer n’aurait pas servi à grand-chose. J’ai discuté avec d’autres concurrents, cette nuit, qui m’ont dit qu’ils avaient navigué sous génois et fait pas mal de largue serré dans les derniers milles. Cela n’aurait pas été terrible pour mon mât. J’aurais vraiment risqué de le perdre. La saison n’est pas finie », a commenté le solitaire qui a pris sa décision en bon marin, et qui ne doit pas oublier le bon boulot accompli entre Bordeaux et Land’s End. « J’ai conscience que je suis un peu dur avec moi-même. Une victoire d’étape, c’est top et jamais je n’aurais pensé pouvoir en décrocher une pour ma deuxième participation à l’épreuve. Je ne suis cependant pas satisfait même si tout le monde me dit que cette avarie va me servir pour la suite, qu’elle va me rendre plus fort. Reste, c’est vrai, que j’ai progressé sur plein de points et que ça, c’est de bon augure pour la suite. D’ailleurs, je me rends compte que je commence déjà à avoir envie d’être à l’année prochaine pour prendre ma revanche », a terminé Sébastien que l’on retrouvera, comme Corentin, sur le Tour de Bretagne, fin août.

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