Actualités
Performance

Une solidarité exemplaire

Après l’annulation, lundi soir, de la première partie de la deuxième étape entre Sanxenxo et La Corogne pour des raisons de sécurité, tous les marins de la 46e Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire vont reprendre du service, aujourd’hui. Tous y compris Corentin Horeau, le skipper Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel, victime d’un démâtage il y a deux jours, qui ne peut être que particulièrement touché par le soutien des gens qui l’entourent, mais aussi et surtout par la remarquable solidarité de l’ensemble des préparateurs qui a œuvré toute la nuit pour qu’il puisse repartir avec un espar neuf et un bateau en état de marche. C’est donc avec un moral remonté à bloc et une grosse envie de montrer à chacun que les efforts de ces dernières heures n’ont pas été vains que le Trinitain aborde ce nouvel acte. Et de son côté, Sébastien Simon n’est pas en reste pour ce qui concerne la motivation. Le jeune Espoir espère lui aussi performer sur les 330 milles qui séparent la Galice et la Cornouaille, et ainsi confirmer les belles choses qu’il montre depuis le début de la course.

Rematage du Figaro Beneteau Bretagne Credit Mutuel Performance avant le depart de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro - Eric
Rematage du Figaro Beneteau Bretagne Credit Mutuel Performance avant le depart de la 2eme etape de la Solitaire du Figaro - Eric Bompard cachemire entre La Corogne (Espagne) et La Cornouaille - La Corogne le 09/06/2015 © Alexis COURCOUX

C’est finalement cette nuit, aux alentours de minuit  et demi, que le nouveau mât de Corentin Horeau, en provenance de La Rochelle, est arrivé à La Corogne. Dès lors, ça a donc été une véritable course contre la montre pour réussir le pari de regréer son bateau avant ce matin, mais Goulven Le Clech a pu compter sur le formidable élan de solidarité des autres préparateurs présents sur l’épreuve - Jeanne Grégoire, Donatien Carme, Pierrick Maisonneuse, Simon Troël, Arnaud Hébert, Brice Villion et Pascal Caillaud – ainsi que sur la précieuse collaboration de Cyril Gonzalez de chez Teem, de David Léon et Jacques Lasnier de chez Iroise Gréement, et des membres du Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt. « Nous avons travaillé six heures non-stop à dix personnes. ça fait du monde et c’est vraiment génial qu’autant de gens nous aient aidés », se réjouit le préparateur du team Bretagne – Crédit Mutuel. « Lorsque le mât est arrivé, nous l’avons directement envoyé puis monté sur le ponton. L’électronicien a fait passer tous les câbles pendant que nous nous sommes occupés des parties accastillage et gréement. A 4h30, l’espar était débout mais il restait encore deux heures de boulot pour remonter la grand-voile, l’étai creux et tous les périphériques. A présent, le bateau est exactement dans la même configuration qu’avant. Bien évidemment, comme il n’a pas encore navigué, il y aura des petits ajustements à faire pendant la nav’ mais ça devrait aller  », a détaillé Goulven qui a donc terminé au lever du jour.

 

« Ca fait chaud au cœur »

Corentin, lui, est forcément touché par le fait qu’autant de personnes se soient mobilisées pour lui permettre de s’aligner au départ de cette deuxième étape dont les compteurs, rappelons-le, sont remis à zéro, la première partie entre Sanxenxo et La Corogne étant annulée et donc considérée comme n’ayant jamais existé. « ça fait, évidemment chaud au cœur. ça et les nombreux messages de soutien que je reçois depuis l’avarie, ça me rebooste. Cela me donne vraiment envie de repartir et de bien faire », a déclaré le marin qui a déjà prouvé, par le passé, qu’il savait rebondir vite et bien, et qui espère donc arriver en bonne place à Concarneau. Reste qu’il le sait, le scénario de ce deuxième round de la Solitaire du Figaro s'annonce relativement compliqué, avec du vent fort jusqu'au cap Ortegal, puis une zone de transition orageuse à négocier et du portant dans les petits airs pour finir.

Retour à la liste des actus