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Espoir

Cap sur Concarneau !

C’est aux alentours de 15 heures, ce dimanche, que le coup d’envoi de la deuxième étape de la 46e Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire a été donné. Sébastien Simon, Corentin Horeau et les 37 autres marins en lice se sont élancés pour 515 milles entre Sanxenxo et Concarneau, le parcours de la manche ayant été légèrement modifié par la Direction de course de l’épreuve afin de sécuriser les navigateurs et leurs bateaux. Et pour cause, la météo entre l’Espagne et la Cornouaille ne s’annonce pas franchement facile. Les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel et leurs adversaires se préparent donc à une véritable course d'endurance contre les éléments avec, au menu, du près quasiment du bout en bout, beaucoup de vent (jusqu’à 35 nœuds dans les rafales au large du cap Finisterre) et une mer difficile.

Convoyage des Figaro en direction de Bordeaux pour la Solitaire
© DR

Si cet après-midi, au moment du coup de canon,c'est un vent de nord-est plutôt léger qui accompagnera les marins le long des côtes de la Galice, très vite les choses vont se corser aux abords du cap Finisterre. « Pour partir, ce sera assez tranquille. Nous tirerons des bords dans 10-15 nœuds mais, dans la soirée, plus nous nous approcherons du cap, plus ce sera copieux car le vent montera crescendo jusqu’à 30-35 nœuds. De plus, la mer sera agitée et croisée. Il faudra donc multiplier les virements de bords pour rester au plus près de la côte pour s’abriter autant que possible, trouver la bonne configuration de voile, mais aussi avoir la vitesse la plus constante possible, ce qui ne sera pas facile car le vent rentrera par bouffes », a expliqué Corentin Horeau, hier soir, en sortant du briefing météo du Pôle Finistère Course au Large.


Naviguer en « bon marin »

« Il faudra tenir le coup face aux éléments et naviguer en bon marin pour ne pas casser les bateaux. Il faudra également être vigilant lors des différents croisements de la flotte car la fatigue va influer sur tout le monde. Ce sera d’ailleurs l'un des points importants de cette étape : trouver les bons moments pour se reposer car, a priori, il y en aura peu », a déclaré Sébastien Simon qui, comme tous les autres, redoute un peu ce deuxième round qui s’annonce à la fois « casse-bateaux »  et « casse-bonshommes », même si Gilles Chiorri, le Directeur de course a pris la décision d’imposer un « waypoint ». Positionné quelques milles au nord de Gijón, celui-ci va obliger les marins à passer dans l’est du golfe de Gascogne où le vent est annoncé moins fort qu’au large, avant faire route directe vers la Bretagne, sans le passage à l’île d’Yeu initialement prévu. « Ce sera important d’être bien placé à ce fameux « waypoint » car ensuite, ce sera plus dur de revenir ou de créer des écarts », a souligné le skipper Bretagne – Crédit Mutuel Performance. De fait, c’est potentiellement sur un seul et même bord, au près, que lui et les autres pourraient traverser le golfe pour rallier Concarneau.

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