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Effets de Manche

Comme la première, la deuxième étape de la 50e Solitaire Urgo Le Figaro a tenu toutes ses promesses. Les 535 milles entre Kinsale et Roscoff via Needles Fairway et la Grande Basse de Portsall ont, de fait, offert quelques surprises et bien des rebondissements. En témoigne le joli coup réalisé par Adrien Hardy au sud du DST des Casquets qui lui a permis de reprendre les commandes à la pointe bretonne et de l’emporter. Pour ce qui les concerne, Tom Laperche et Loïs Berrehar se sont octroyé les 18e et 26e places. Les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne, n’ont, certes, pas toujours connu beaucoup de réussite lors de ce deuxième acte, mais ils ont montré de belles choses. Le premier a ainsi parfaitement défendu sa place dans le Top 5 au classement général tandis que le second a, sans conteste, été l’un des grands animateurs du début de course. 

Tom Laperche, skipper de Bretagne CMB Espoir, 18eme de la 2eme étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 12/06/2019
Tom Laperche, skipper de Bretagne CMB Espoir, 18eme de la 2eme étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 12/06/2019 © Alexis COURCOUX

Adrien Hardy, Yoann Richomme et Xavier Macaire : tel a finalement été le tiercé gagnant du deuxième round de la Solitaire Urgo Le Figaro qui s’est achevé dans la soirée d’hier, en baie de Morlaix. Un deuxième volet qui a, comme le précédent, tenu en haleine les observateurs de bout en bout avec un maximum de suspense. « Ça a été une très belle étape encore une fois, même si elle a été un peu dure, avec plein de coups d’élastique. Le premier gros resserrement de la flotte, au niveau des Scilly, a toutefois été une bonne chose pour moi car je n’étais pas très bien loti juste avant. Cela m’a remis dans le match. Après, des écarts ont continué de se faire puis de se défaire. Dans le vent fort, au sud des côtes anglaises ou sur la route de Portsall, ça a été du pilotage de précision. On n’a pas eu trop le droit aux sorties de route mais de ce côté, ça ne s’est pas trop mal passé pour moi. Au bout du compte, je termine 19eet j’arrive à rester 5e au général. Être à cette place après deux étapes, c’est vraiment incroyable pour moi ! », a commenté le jeune espoir qui regrette toutefois de pas avoir terminé premier bizuth à Roscoff. « Sébastien Marsset m’a doublé dans la dernière matinée. Je ne l’ai pas marqué et du coup, je l’ai perdu de vue. Il a finalement recroisé devant moi et à la fin, à cause du vent et des courants, c’est parti par devant et je n’ai pas pu revenir. Une fois encore, ça s’est joué à peu de choses », a ajouté Tom. 

Effet yo-yo

Loïs Berrehar ne dit pas le contraire, lui qui a fait forte impression en mer d’Irlande et qui a, un temps, mené la danse. « Dans les heures qui ont suivi le départ, je me suis retrouvé en tête mais dans la nuit, il y a eu de nombreux de grains et beaucoup d’instabilité dans le ciel. Très vite, je me suis fait rattraper par Armel Le Cléac’h et dans la foulée, je me suis carrément arrêté. Je ne suis jamais reparti », a regretté le Morbihannais qui a fait un le peu yo-yo au sein de la flotte à partir de ce moment-là. « Il y a eu tellement de rebondissements encore une fois ! Je n’ai malheureusement pas réussi à choper le dernier wagon. Je suis resté bloqué dans la molle à la pointe Bretagne. Ça a été dur surtout qu’avant, sur le bord de portant, je me suis battu avec des algues coincées dans ma quille. J’ai essayé de m’en dépêtrer par tous les moyens. Je me suis d’ailleurs fait mal au dos avec une corde à nœuds et j’ai fini par affaler mon spi pour faire une marche arrière. A cause de tout ça, les derniers milles ont été compliqués parce que je me suis retrouvé avec le courant dans le nez. C’est dur mais ça fait partie du jeu », a terminé Loïs qui a franchi la ligne d’arrivée avec un retard de près de six heures sur le premier, mais qui va faire en sorte de recharger au maximum les batteries avant d’attaquer la suite, dimanche déjà.

 

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