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Objectif victoire pour le duo Nicolas Troussel – Félix Pruvot

Le départ de la 6 e édition de la Normandy Channel Race sera donné ce dimanche, à 16 heures, après que Bretagne - Crédit Mutuel Élite et les 19 autres Class 40 en lice ont quitté le port de Caen en fin de matinée pour rejoindre la ligne de départ mouillée au large de Ouistreham. Tous s’élanceront alors pour une boucle de 980 milles, via les îles Marcouf, l’île de Wight, Tuskar Rock, le Fastnet et Guernesey, un parcours aussi riche que varié dont Nicolas Troussel et son co-skipper Félix Pruvot espèrent bien déjouer tous les pièges et ainsi monter sur la plus haute marche du podium.

Class40 Bretagne - Crédit Mutuel au GP Guyader
© Polo Album

Récent vainqueur du Grand Prix Guyader, Nicolas Troussel s’apprête à s’aligner au départ de la deuxième course de sa saison, la Normandy Channel Race. Une épreuve particulièrement complète qu’il va disputer en double avec Félix Pruvot, un ancien membre de l’équipe de France olympique qui n’a, certes, pas une grosse expérience, comme lui, de la course au large, mais qui possède bien des atouts pour l’aider à accrocher la victoire. « Tous les deux, nous nous connaissons bien. Félix était à mes côtés lors des trois dernières saisons en M34 », précise le skipper Élite de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel qui va, pour sa part, retrouver une partie des terrains de jeu écumés lorsqu’il régatait en Figaro Bénéteau.

Un parcours aussi riche que varié
« J’ai régulièrement navigué dans la zone, exception faite de Tuskar Rock, au sud-est de l’Irlande, où je ne suis encore jamais allé », souligne Nicolas qui sait que c’est un tracé de 980 milles particulièrement technique et complet qui les attend. « Au départ, il ne devrait pas y avoir tellement de vent (entre 3 et 5 nœuds) mais dans la nuit, ça devrait rentrer entre 15 et 17 nœuds, avec le passage d’un front, ce qui devrait nous permettre d’atterrir sur l’île de Wight, face à la ville de Portsmouth, demain au petit matin », explique le skipper qui se prépare, ensuite, à longer les côtes Anglaises au vent de travers, poussé par un flux régulier de nord  de dix nœuds. « De ce fait, il ne devrait pas y avoir de gros dangers, même si, il est vrai que dans cette zone, mieux vaut toujours rester vigilant aux effets de pointes et aux courants. A mon sens, le premier point un peu compliqué à gérer sera en fait le passage de Land’s End, à la pointe de la Cornouailles britannique. Nous aurons alors un DST (dispositif de séparation de trafic) à négocier et il faudra tirer des bords au près, pour remonter jusqu’à Tuskar Rock, dans un vent allant mollissant, la faute à un passage de dorsale entre Wolf Rock et le sud des côtes Irlandaises  », commente-t-il. Après ça, lui et son acolyte attaqueront sans doute la partie la moins « sympa » de la course, puisqu’ils devraient rejoindre le Fastnet, à la pointe sud-ouest de l’Irlande avec un vent de face soufflant entre 20 et 25 nœuds, mais, bonne nouvelle, une fois le célèbre rocher enroulé, c’est une vraie partie de plaisir qui se profile. « Nous devrions, en effet, avoir à faire un long bord de portant jusqu’à Guernesey », se réjouit le Finistérien qui devra ensuite négocier au mieux le passage du Raz Blanchard, situé entre la pointe ouest du cap de la Hague et l'île anglo-normande d'Aurigny, à l'entrée nord du passage de la Déroute, puis celui de la pointe de Barfleur, réputés pour leurs forts courants.

De super conditions annoncées
« Tout va dépendre de l’heure à laquelle nous allons arriver sur zone. La donne ne sera évidemment pas la même si nous avons le courant avec nous ou pas. C’est un point où tout peut se rejouer, même si, a priori, il devrait y avoir du vent », déclare Nicolas qui estime pouvoir boucler la distance en cinq jours et demi, mais qui sait mieux que personne que le tracé est truffé de pièges et qu’il va falloir être « dessus tout le temps », comme il dit, pour espérer gagner à la fin. Surtout que la concurrence est affûtée, à commencer par les tandems de Solidaires en Peloton – ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus – Victorien Erussard), de Le Conservateur (Yannick Bestaven – Pierre Brasseur) et de Teamwork 40 (Bertrand Delesne – David Raison). Mais il ne faut pas non plus sous-estimer aussi les nouveaux venus tels que Zetra du Brésilien Eduardo Penido, champion olympique de 470 à Moscou en 1980 (!). « Nous visons la victoire. Nous avons pu voir, à Douarnenez, en début de mois, que le bateau était capable d’aller vite dans pas mal de conditions. Il n’en reste pas moins que nous avons moins d’expérience que certains en Class40 et que nous devons donc rester concentrés afin de ne pas commettre d’erreurs et de faire ça bien », conclut Nicolas Troussel qui sera suivi de près par Sébastien Simon et Corentin Horeau, les skippers Espoir et Performance de la Filière Bretagne – Crédit Mutuel, qui ont amarré leurs bateaux au ponton d’honneur du port de La Lune à Bordeaux, vendredi soir, au terme d’une somptueuse parade nautique, musicale, lumineuse et pyrotechnique, dans le sillage du Belem. Et qui prendront le départ de la 46e édition de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire, le 31 mai prochain.

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