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J-1 avant le départ de la Transat AG2R La Mondiale

C’est désormais dans moins de 24 heures que sera donné le départ de la 14e édition de la Transat AG2R La Mondiale. A Concarneau, on s’affaire donc pour peaufiner les ultimes détails, charger les derniers sacs et embarquer les produits frais, mais aussi et surtout on décortique avec attention chaque nouveau fichier météo qui tombe. Et pour cause, le temps demeure pour le moment bien incertain dans le golfe de Gascogne, la faute à une dorsale qui pourrait bien jouer les troubles fêtes. Pas de quoi cependant ébranler la sérénité des duos de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB. Le tandem Performance (Sébastien Simon et Morgan Lagravière), aussi bien que le binôme Espoir, (Pierre Rhimbault et Romain Attanasio) sont en effet fin prêts à en découdre quelles que soient les conditions et piaffent d’impatience de larguer les amarres. 

Bretagne CMB Voile
© DR

Si la semaine a été relativement chargée avec les différentes obligations de l’organisation et les rendez-vous médias, les duos Bretagne – CMB Espoir et Performance ont tout de même réussi à s’octroyer les phases de répit nécessaires pour aborder au mieux les 3 890 milles qui les attendent entre Concarneau et Saint-Barth à partir de demain. « Tout est prêt. Maintenant, on a très envie de partir, même si le temps qu’on passe ici n’est pas désagréable », note Sébastien Simon qui scrute avec attention la météo du parcours. « Je regarde les fichiers à mesure qu’ils tombent pour savoir à quelle sauce on va être mangé. Le départ devrait se faire dans des conditions correctes mais ensuite, une petite dorsale pourrait se coucher sur nous et nous empêcher de traverser le golfe de Gascogne. A la clé, rien de très compliqué, mais une route qui pourrait se trouver nettement rallongée », explique le skipper Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB qui sait qu’il va falloir rentrer dans le match d’entrée de jeu et ne pas laisser filer le bon wagon. « Il n’y a pas de secret : le premier qui s’échappera aura l’avantage, c’est certain. Il faudra donc être attentif, réactif et rapide », ajoute Sébastien dont la vitesse est justement un atout. « Le chemin jusqu’aux Antilles va néanmoins être très dur. Avec Morgan, on s’y prépare. On est vraiment dans le même état d’esprit et on partage le même objectif : la victoire », déclare le skipper sans détour. « On ne redoute personne en particulier, même si on est bien conscient qu’une dizaine de duos peut gagner. On va tout mettre en œuvre pour s’imposer à Saint-Barth et finir avec le sentiment de ne jamais avoir rien lâché. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas », termine Sébastien Simon dont la détermination sans faille n’est plus à prouver. 

 

Prêt (ou presque) pour trois semaines de mer

De son côté, Pierre Rhimbault affiche lui aussi un certain calme, même s’il avoue que depuis quelques heures, le stress d’avant départ se fait sentir. « Ça commence à monter un petit peu mais je suis content d’y aller. Avec Romain, nous sommes bien préparés et nous avons eu le temps de faire ce que nous voulions », détaille le skipper Espoir, avouant par ailleurs apprécier la zen attitude de son co-équipier. « Ça me fait du bien de le voir si calme et de pouvoir me reposer un peu sur son expérience. Trois semaines de mer, c’est finalement assez long et c’est difficile à appréhender quand on ne sait pas à quoi s’attendre », commente le régatier qui, comme Sébastien, épluche assidûment les fichiers météo. « Ça ne s’annonce pas simple. La fameuse dorsale dont a parlé Seb n’a pas une position très claire. Si elle se couche sur nous, comme cela a l’air de se confirmer, les premiers milles risquent d’être un peu longs. Le point positif, c’est qu’à l’inverse, une fois débordé le cap Finisterre, les choses vont considérablement s’accélérer puisque l’on devrait filer le long des côtes espagnoles et portugaises avec plus de 30 nœuds de vent. De ce fait, on pourrait malgré tout arriver très vite aux Canaries. » De fait, les derniers routages envisagent une arrivée à hauteur de l’archipel espagnol en moins de six jours. A suivre donc.

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