Actualités
Espoir

Entraînements à la Transat AG2R : rencontre avec Pierre Rhimbault

 

Une semaine de stage en double s’achève pour les Figaro Bénéteau Performance et Espoir. Nos quatre skippers, Sébastien Simon, son coéquipier Morgan Lagravière, Pierre Rhimbault et son doublon Romain Attanasio s’entraînent pour la plus grosse course de l’année : la transat AG2R, qui partira le 22 avril de Concarneau, pour une arrivée estimée 20 jours plus tard à Saint-Barth.

Pierre Rhimbault revient sur ces deux semaines d’entraînement orchestrées par le Pôle Finistère Course au Large, durant lesquelles il a appris à connaître Romain Attanasio... et à appréhender la navigation en duo !

Bretagne CMB Voile

Pierre, comment se déroulent ces dernières semaines d'entraînement ? Quel est le programme ?

- Les coachs essaient d’alterner entre parcours resserrés, qui nous permettent de faire beaucoup de manœuvres et de nous confronter directement avec les adversaires, et des sorties beaucoup plus longues sur lesquelles on est vraiment dans les conditions de l’AG2R. Sur ces sorties longues, l'objectif est d’agir comme si nous étions déjà sur la transat : l’un est sur le pont à barrer, l’autre à l’intérieur, il fait du thé, mange, se repose… On est vraiment rarement tous les deux sur le pont dans ces cas là, car quand tout est calé, que l’on est sur un long bord, les voiles bien réglées, il n’y a pas de raison d’être deux ! 

La thématique de nos sorties ces derniers jours c’est davantage l’humain que la quête de performance.

Le but de ces stages, c’est bien sûr d’apprendre à faire aller vite le bateau, mais pour l’instant ce n’est pas le plus important : on cherche vraiment à bien se connaître. Voir comment ça fonctionne entre nous et surtout que Romain reprenne ses marques sur le bateau. À l’avenir,  on va plus se focaliser sur du technique, comment bien régler nos voiles et le bateau.

Avec Romain, comment ça se passe ?

- On commence à se connaître et c’est vraiment bien. L’idée de ces premiers stages c’est de savoir comment l’autre fonctionne.

Pour l’instant Romain m’a vraiment bien cerné, et on peux le dire, ensemble : plus ça va mieux ça va !

Avez-vous déjà testé la navigation en double de nuit ?

- Oui, on a fait des navigations longues avec retour de nuit, mais pas encore de nuit complète à bord : en ce moment il fait trop froid, et le lendemain on ne pourrait pas enchaîner sur un entraînement.  Les conditions pour faire des nuits complètes correctes ne sont pas encore au rendez-vous.

Lors de ces navigations de nuit, qu’est-ce qui change à bord, en quoi est-ce un bon exercice ?

- De nuit, il faut être bien clair sur ses repères, on n’a plus de visuel donc on doit vraiment anticiper ce qui va se passer. Il faut que le bateau soit bien réglé mais surtout bien rangé, que les bouts soient à leur place, que tout soit « clean ».

Est-ce que vous vous êtes répartis les tâches sur le bateau, avez-vous vos spécialités, vos postes favoris ?

- Durant la transat on va tous les deux faire la même chose. Donc pour l’instant on alterne les postes, on n'a rien arrêté, car il faut que l’on barre autant l'un que l'autre.

Et au niveau des technique de navigation ?

- Romain et moi n’avons pas la même culture voile : lui vient du large et moi du dériveur, du « petit bateau ».

C’est vraiment hyper instructif d’être à ses côtés car il priorise le « simple », il a tendance à tout simplifier dans le bon sens : les réglages, la longueur du bord, etc. Moi j’ai plus mes schémas compliqués et dans le détail issus de ma culture du match racing et ça me joue souvent des tours de trop réfléchir et de ne pas réussir à simplifier mes navs.

Donc naviguer tous les deux ensemble, c’est très instructif.

Retour à la liste des actus