Des écarts et puis plus rien…
Il a débuté la deuxième étape (un morceau de 420 milles entre Gijón et Concarneau, via l’Occidentale de Sein et Belle-Ile, après une réduction de parcours) sur les chapeaux de roues. Sébastien Simon a, en effet, su déjouer tous les pièges du golfe de Gascogne pourtant largement perturbé par la présence d’une dorsale en fin de semaine dernière. « J’appréhendais ce départ d’Espagne car j’avais peur de rester bloqué du mauvais côté de cet axe de hautes pressions. Finalement, j’ai toujours eu un fond d’air pour me permettre d’avancer. Sans doute que j’ai aussi eu un peu de réussite. Quoi qu’il en soit, je me suis installé en tête et j’y suis resté pendant deux jours. Arrivé à proximité de l’Occidentale de Sein, comme j’avais un peu d’avance, je pensais que tout était sous contrôle mais c’était sans compter sur le courant. J’ai buté dedans et pour finir, je me suis retrouvé 9e ou 10e à la bouée Turquie », a indiqué Sébastien Simon qui a, logiquement, eu un peu de mal à avaler la pilule mais qui s’est ensuite battu comme un beau diable pour tenter de recoller au score. « A l’approche de Belle-Ile, j’ai réussi à revenir à la 4e place. Je pensais que ça s’arrêterait là mais quand on est reparti en direction de Concarneau, c’est de nouveau devenu compliqué avec très peu de vent et des risées un peu dans tous les sens…. C’était un peu inattendu et cela a, de nouveau, changé la situation », a noté le skipper Bretagne – CMB Performance qui a finalement décroché la 7e place à 8 minutes du vainqueur, Adrien Hardy. « Au final, il n’y a pas trop d’écarts. Ce n’est donc pas très grave pour le classement, reste que pour le moral, j’aurais bien aimé finir sur une meilleure note que celle-ci. Je sais que 7e ce n’est pas si mal, le truc c’est que ça a failli être excellent. C’est dur à encaisser, mais c’est aussi ce qui est intéressant dans la course au large : c’est impitoyable et parfois frustrant », a ajouté Sébastien qui cède sa troisième place à Charlie Dalin au classement provisoire. Il occupe, en effet, désormais la 4e place, à 37 minutes du premier. « Il reste deux étapes. Je vais faire de mon mieux pour essayer au moins d’accrocher le Top 3. Je sens que j’en suis capable. Il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas et dans ma situation, je n’ai rien à perdre », a indiqué Sébastien Simon.