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Sébastien Simon sur le podium de la première étape !

Cette première étape de la 48e édition de la Solitaire Urgo – Le Figaro (un morceau de 420 milles entre Bordeaux  et Gijón via la bouée d’eaux saines d’Arcachon puis Rochebonne, au large des Sables-d’Olonne) s’annonçait redoutable, et elle l’a été à plusieurs égards. En premier lieu, parce que les 43 marins en lice ont dû affronter des rafales de vent jusqu’à 50 nœuds sur une mer démontée lors de leur deuxième nuit en mer. Ensuite, parce qu’elle a créé, comme on pouvait craindre, des écarts monstres, voire rédhibitoires, au classement provisoire. Sébastien Simon, le skipper Bretagne – CMB Performance, a fait preuve d’une belle maîtrise tout au long du parcours, décrochant ainsi une très belle troisième place avec un écart de 28 minutes sur le vainqueur, Nicolas Lunven. Pierre Rhimbault, le skipper Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne a, lui, découvert la navigation en solitaire dans des conditions dantesques, et s’est octroyé la 31e place, à 4h59 du leader.

Sebastien Simon (Bretagne CMBl Performance) 3eme de la 1ere etape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017 entre Bordeaux et
© Alexis COURCOUX

« Je suis super content de mon étape. Nous avons vraiment eu des conditions de bûcheron. J’avoue avoir été surpris par la puissance du front qui nous est passé dessus. Plusieurs fois, je me suis vraiment demandé ce que je faisais là », a déclaré Sébastien Simon, à son arrivée au Puerto Deportivo de Gijón, aux alentours d’une heure, ce mercredi matin. Les traits tirés, le caleçon et les chaussettes trempés au fond de son ciré, le skipper Bretagne – CMB Performance a réalisé une très belle course entre la Gironde et l’Espagne mais il l’avoue, ça n’a pas été facile. « Au final, je m’en tire plutôt bien. Bizarrement, je n’ai jamais eu l’impression d’être complètement dans le coup mais j’ai été constant. Le bateau allait bien et, de mon côté, je n’ai jamais rien lâché. La première nuit, même si je n’ai pas toujours été au bon endroit, ma vitesse m’a sauvé. Pareil au portant. Ensuite, dans le vent fort, tout le monde a mis le petit spi tandis que moi j’ai gardé le grand. J’ai fermé les yeux et c’est passé », a souligné le jeune skipper qui est parvenu à préserver son matériel tout en imprimant une cadence infernale. « J’ai navigué à ma manière. De toutes les façons, je ne voyais pas les autres. Je ne pouvais, cependant, pas lâcher la barre. C’était vraiment chaud. Pour virer, j’étais obligé de le faire avec le ballast sous le vent. C’était un peu n’importe quoi mais j’ai continué à me battre. Pareil lorsque le jour s’est levé », a ajouté Sébastien qui n’a dormi qu’une heure et demie, en tout et pour tout, lors de cette première étape. « Il fallait bien ça pour être dans le coup. Je savais que derrière, il y avait de gros clients, comme Charlie Dalin et Yann Eliès. C’est bien de les avoir mis derrière », a ajouté le marin, conscient que des écarts significatifs, voire rédhibitoires, se sont créés au général. « Je pense malgré tout que la course n’est pas jouée du tout, même pour la première place. Tout peut encore arriver », a-t-il assuré. 

 

Déjà l’envie de repartir
C’est très certainement ce qu’espère Pierre Rhimbault, qui, pour son baptême du feu sur la Solitaire du Figaro, a été servi. « J’ai effectivement eu droit à un bizutage en bonne et due forme. Ça a été une sacrée étape d’autant que j’ai rencontré pas mal de soucis. Pour commencer, j’ai mal navigué. Hormis lors du départ et du long louvoyage dans l’estuaire de la Gironde, je n’ai pas souvent été dans le bon rythme. Ça s’est empiré lorsque le vent est vraiment monté car j’ai eu des problèmes de pilote automatique et mon solent s’est déralingué », a détaillé le jeune coureur au large qui a relevé jusqu’à 55 nœuds sur son anémomètre. « Ça faisait beaucoup surtout qu’à ce moment-là, j’étais tout seul, sans un copain à côté. Je ne voyais rien d’autre que les vagues et je me faisais brasser. C’était sportif pour une première. Au final, je suis content d’arriver, mais un peu triste du résultat (31e). Triste aussi de prendre près de 5 heures dans la vue au classement. C’est logiquement un peu dur, mais j’ai appris plein de choses, sur moi, sur le bateau, mais aussi sur ma façon de fonctionner. Tout cela ne me donne qu’envie : repartir pour faire mieux, car là, il va falloir se rattraper ! », a promis Pierre Rhimbault. 

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