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Sébastien Simon : « Cette deuxième place me met en confiance pour la suite »

L’arrivée de la grande course de la Solo Maître Coq – une boucle de 260 milles entre l’île de Ré, Belle-Ile et Port-Bourgenay - a été jugée en tout début d’après-midi, ce samedi, aux Sables d’Olonne. La victoire est revenue à Nicolas Lunven, qui a, du même coup, décroché la victoire au classement général avec seulement un petit point d’avance sur Sébastien Simon. Très régulier lors des parcours construits en baie en début de semaine, puis deuxième de la grande étape aujourd’hui, le skipper Bretagne – CMB Performance signe, lui aussi, une très belle performance, confirmant son statut d’homme fort de la série, mais engrangeant surtout un maximum de confiance à un mois de la fameuse Solitaire Urgo – Le Figaro, son objectif principal de la saison.

Port le Foret le 10 avril 2017, les Figaro Bretagne Crédit Mutuel avec Pierre Rhimbault (Bretagne Crédit Mutuel Espoir) et Sébas
Port le Foret le 10 avril 2017, les Figaro Bretagne Crédit Mutuel avec Pierre Rhimbault (Bretagne Crédit Mutuel Espoir) et Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Performance). Saison 2017. Photo © Jean-Marie LIOT / Bretagne Credit Mutuel © Jean-Marie LIOT
Sébastien, tu boucles cette grande course à la 3e place et termines 2e de cette 7e Solo Maître Coq. On t'imagine satisfait ?
« Je suis super content. Lors de la première nuit, j’ai fait une très belle remontée et lorsque je me suis retrouvé deuxième derrière Nicolas Lunven, je me suis même dit que je pouvais gagner la course. Malheureusement, lors de la nuit suivante, j’ai été le premier à tomber dans la molle et le dernier à en ressortir. Erwan Tabarly en a profité pour me passer devant. Sur le coup, ça a été très frustrant, mais a posteriori, je me dis qu’il y avait vraiment moyen de perdre très gros et que je ne m’en suis pas si mal sorti. Au bout du compte, je termine dans le Top 3 et deuxième au général. C’est plutôt bien, surtout quand on sait le nombre de concurrents qui pouvaient prétendre au podium à l’issue des trois premières manches courues en baie des Sables, lundi et mardi. J’ai réussi à être régulier sur l’ensemble de la semaine. J’ai encore deux ou trois points à travailler ou sur lesquels je dois être un peu vigilant mais globalement, j’ai de quoi être assez content. J’ai la vitesse et j’ai pu notamment le vérifier lors de la longue remontée entre Ré et les Birvideaux. Cela me met en confiance pour la suite, en particulier pour la Solitaire, et cela me fait du bien car je pense que j’en avais besoin. »

Tu as pourtant démontré, depuis le début de la saison, que tu étais à chaque fois dans le match…
« Oui, mais j’avais besoin de terminé dans le trio de tête encore une fois. J’avais quand même fini un peu déçu de ma place à la Solo Concarneau (10e nldr), même si j’avais montré quelques belles choses. Je suis content, aussi, de la manière dont j’ai géré cette dernière grande course. Je l’ai abordée hyper détendu. Je n’ai pris que du plaisir sur l’eau. Je ne me suis pas pris la tête avec des petits détails et ça a vraiment fait la différence pour moi. Quand je suis stressé, je ne parviens pas à me donner à 100%, j’ai besoin d’un petit temps d’adaptation sur l’eau. Sur cette manche, j’ai réussi à donner le meilleur de moi-même. »

La course n’a pas été simple, bien au contraire. Quelles étaient les clés pour la réussir ?
« C’est difficile à dire. En ce qui me concerne, j’ai pris un très mauvais départ. J’ai dû passer sous le pont de l’île de Ré en 30e position ou quelque chose comme ça… Je ne me suis pas inquiété pour autant. Je savais qu’il y aurait de nombreuses occasions de se refaire. Une première opportunité s’est ouverte à moi juste après le phare des Baleineaux. Le vent a molli puis a commencé à tourner dans tous les sens. A ce moment-là, il a un peu fallu choisir son camp. J’ai été bien inspiré, mais surtout j’avais la vitesse. Une fois deuxième, j’ai cravaché pour creuser l’écart et ça a marché. Je l’ai, en revanche, sans doute payé un peu lors de la nuit suivante car j’ai peu dormi et j’ai dû parfois lâcher la barre par tranche de cinq minutes pour recharger les batteries un minimum. »

En tout les cas, voilà qui est de bon augure pour la Solitaire du Figaro…
« C’est vrai. C’est cool. Je vais essayer d’aborder la Solitaire dans le même état d’esprit et puis on verra bien… En attendant, ce qui est pris n’est plus à prendre »
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