Place au large
Les deux premiers jours de course de la Solo Maître Coq n’ont pas été simples, la faute à des vents instables, à la fois en force et en direction, en témoignent les classements des uns et des autres. Seul Yann Eliès, l’actuel leader au classement provisoire, est parvenu à boucler toutes ses manches dans le Top 10, preuve de la difficulté d’être régulier dans ce type de conditions, mais aussi de l’impressionnant niveau de la classe. Pour sa part, Sébastien Simon a plutôt bien tiré son épingle du jeu puisqu’il pointe à la 12e place au général.
« Je suis plutôt satisfait de mon premier jour de course. J’étais dans un bon état d’esprit, tout passait bien et tout était posé, notamment les manœuvres », a expliqué le skipper Bretagne - Crédit Mutuel Espoir, qui a commencé la course par une belle 5e place. « Hier aussi, j’étais bien dans le coup au niveau de la stratégie mais à un moment donné, j’ai raté une manœuvre et à partir de là, tout s’est un peu enchaîné de travers. J’ai commencé à m’énerver contre moi-même. Je n’étais alors plus concentré sur l’essentiel et comme il y avait énormément de risées, ça aurait été important que je regarde ce qui se passait autour de moi au lieu de pester », a souligné le régatier, déçu de ne pas avoir saisi toutes les opportunités qui lui étaient offertes. « J’ai perdu des places au fur et à mesure et je ne suis pas content de ça parce que je sais que ça aurait pu se passer beaucoup mieux. J’essaie cependant de relativiser parce que c’est quand même beaucoup mieux que l’année dernière, mais le fait est que je suis déçu », a avoué Sébastien, bien décidé à se rattraper dès demain, à l’occasion de la course au large de 350 milles dont le coup d’envoi sera donné à 12 heures au large des Sables d’Olonne. « A priori, ça s’annonce plutôt mou et j’ai l’impression qu’après l’île de Ré, c’est-à-dire dès le premier soir, ça peut potentiellement partir par devant et créer un premier passage à niveau. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il va y avoir plusieurs phases de molles sur le parcours. Il faudra donc trouver les bonnes portes de sorties mais aussi rester calme », a précisé le jeune marin dont l’objectif est clairement de naviguer le plus proprement possible. « Ce que je veux, c’est aller vite et me concentrer sur ma propre trajectoire sans trop me préoccuper des autres », a-t-il conclu.