Sébastien Simon, à aussi, l’envie de larguer les amarres et d’en découdre est palpable. « J’ai hâte de partir », a-t-il d’ailleurs souvent répété ces derniers jours, avec une vraie sérénité. La même qu’il affichait encore ce matin, au moment de quitter le bassin Morny, et ce, malgré les incertitudes météo qui demeurent sur la fin du tracé.
« Jusqu’au bout, il va se passer des choses. ça va beaucoup jouer. Il faudra faire attention de ne pas se démobiliser, notamment après Wolf Rock, pour ne pas concéder de temps aux autres tout de suite. Je vais me battre pour ça », promet le skipper Bretagne – CMB Performance qui nourrit légitiment de belles ambitions sur cette Solitaire du Figaro, la troisième de sa jeune carrière. «Depuis 2014, j’ai engrangé de l’expérience et je me suis beaucoup entraîné. Je serais déçu si le résultat ne suivait pas et si je faisais une mauvaise première étape car, forcément, j’aborderai les trois suivantes un peu différemment ensuite », déclare Sébastien qui sait qu’il falloir faire en sorte de rester lucide pour s’adapter aux nombreux changements météo prévus. « Ça va être une étape assez longue, avec trois, voire quatre nuits en mer, mais surtout, ça va être assez éprouvant. Il faudra réussir à se reposer dès que possible pour ensuite être en phase avec le courant et les bascules de vent le long de l’Angleterre », note le skipper qui sait que l’une des clés de la réussite sur une épreuve telle que la Solitaire est la régularité, mais également qu’un peu de réussite ne fait jamais de mal. « Contrairement à certains, depuis le début de l’année, il semble qu’Aymeric et moi nous n’ayons pas encore entamé notre capital chance alors… ». C’est dit.
