Cap sur l’île de Wight !
Après une grosse semaine de festivités, Aymeric Decroocq, Sébastien Simon et les 37 autres marins engagés dans la 47e édition de la Solitaire Bompard – Le Figaro s’apprêtent à entrer dans le vif du sujet. C’est ce dimanche, à 13h05, que le coup d’envoi de la plus fameuse des courses en solitaire et à armes égales sera donné au large de Deauville. Les skippers Espoir et Performance de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – CMB et leurs adversaires s’élanceront alors pour 510 milles jusqu’à Cowes (Grande-Bretagne), via Owers et Wolf Rock. Au menu : des petits airs, du vent soutenu, du courant, des effets de côte et des derniers milles encore très incertains. En clair, il va y avoir du jeu et probablement de nombreux rebondissements. L’idée, pour le premier qui vise la première place du classement bizuth et pour le second qui espère décrocher une place dans le Top 5, c’est, évidemment, de réussir son entame pour ne rien avoir à regretter à la fin, mais aussi et surtout pour s’affirmer d’entrée de jeu vis-à-vis de la concurrence.
Impatients depuis quelques jours déjà, Aymeric Decroocq et Sébastien Simon vont – enfin – pouvoir lâcher les chevaux aujourd’hui. « Il est temps qu’on y aille ! », commente le skipper Bretagne – CMB Espoir qui reconnaît toutefois que le trac est bien présent à quelques heures du coup de canon de cette première étape. « Je ne suis pas effrayé mais effectivement, je suis assez stressé. Cela étant dit, je pense que j’ai réussi à transformer ce stress en quelque chose de positif ces derniers jours », note le jeune marin qui espère, avant tout, parvenir à se faire plaisir lors de ce premier round entre Deauville et Cowes. « Si c’est le cas, je sais que le classement s’en ressentira forcément. Pour cela, il va falloir que je réussisse à bien gérer mon sommeil, mon alimentation et le reste, mais aussi que j’arrive à faire de jolis petits coups », explique Aymeric bien décidé à jouer sagement et à privilégier le « gagne-petit ». « Mon but, c’est d’empiler les pierres correctement, une à une, et, au bout du compte, de construire une pyramide qui tient debout », ajoute-t-il, conscient qu’il va falloir être particulièrement vigilant sur cette première manche, notamment le long des côtes anglaises lors de l’aller et retour entre Owers et Wolf Rock. « Il va falloir composer avec les courants et les nombreux effets de sites. Le retour risque bien d’être très compliqué. Pour l’heure, nous sommes toujours un peu dans le flou car il est impossible de prévoir les conditions que nous allons avoir. Dans tous les cas, il faudra faire avec ce que l’on aura. Cela fait aussi partie du jeu », explique Aymeric Decroocq qui espère rester accroché au bon wagon du début à la fin et éviter de cumuler du retard d’emblée. « J’espère en effet ne pas prendre un plomb dans l’aile dès la première étape », avoue le jeune homme qui vise la première place du classement bizuth à l’issue des trois prochaines semaines.